Annoncé lors du One Forest Summit co-organisé en mars dernier par la France et le Gabon à Libreville, le mouvement de jeunesse issu du Sommet, la One Forest Youth Initiative, et France Volontaires ont signé hier, mercredi 5 juillet à Libreville, une convention de partenariat marquant le début de l’opérationnalisation du programme V-Forêt destiné à soutenir la préservation des forêts du bassin du Congo-Ogooué.
Secrétaire permanent de l’OFYI, pour Fabrice Ntchango, « ce partenariat avec France Volontaires est une occasion exceptionnelle de renforcer notre action en faveur de la préservation des forêts. » Il a été officialisé en présence de Yann Delaunay, directeur général de France Volontaire agissant au nom du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et des autorités sous-régionales.
Figurant parmi les initiatives annoncées lors du One Forest Summit organisé en mars dernier par la France et le Gabon, le programme bénéficie d’un soutien financier de la France à hauteur de 1 millions d’euros, et des ministères de la Jeunesse des pays du Bassin du Congo-Ogooué, qui souhaitent s’impliquer dans sa coordination et sa mise en œuvre. A l’occasion de son lancement hier, mercredi 5 juillet, le programme a été soutenu par la présence des ambassadeurs du Cameroun, de la République du Congo et de la République démocratique du Congo, symbolisant d’après les initiateurs, la portée régionale du programme focalisé sur l’un des poumons de la planète, le Bassin du Congo-Ogooué.
Au sein de la sous-région, le programme aura pour objectif principal de soutenir au moins quarante initiatives impactantes portées par des acteurs publics et des acteurs de la société civile en faveur de la préservation des espaces forestiers dans les pays du bassin du Congo-Ogooué en favorisant l’engagement et la mobilité croisée de 80 volontaires venant des pays du bassin du Congo et de France.
A cet titre, annonce les initiateurs du programme, un appel à manifestation d’intérêt sera lancé d’ici le mois d’octobre afin d’identifier les projets et structures à même de contribuer à l’objectif du programme, et qui mobiliseront des volontaires internationaux et nationaux, dans une logique de mobilités croisées, Nord/Sud, Sud/Nord et Sud/Sud. Cette « mobilité croisée permettra, estime Fabrice Ntchango, aux jeunes de s’impliquer activement dans des projets environnementaux et de prendre conscience de l’importance de préserver nos écosystèmes forestiers. » Pour le Secrétaire Permanent de l’OFYI, « ce nouveau programme co-construit démontre à suffisance qu’ensemble nous pouvons créer un impact durable et inspirer les générations futures ».
D’une durée de 36 mois, V-Forêts permettra de mobiliser des volontaires pour des missions allant de quelques semaines à 12 mois. Ces missions seront réalisées dans le cadre des dispositifs de volontariat français et des pays partenaires (Volontariat de Solidarité Internationale, volontariat d’échange et de compétences, volontariat national, Service civique). Sa mise en œuvre et la sélection des volontaires seront basées sur un équilibre de genre, ainsi qu’une répartition équitable entre les pays concernés, à savoir le Gabon, le Congo, le Cameroun, la RDC et la France.
L’un des points positifs du programme est qu’il bénéficie d’un soutien de haut niveau de ministres des cinq pays mobilisés dans le cadre de l’initiative qui, hier, ont manifesté leur soutien au programme, en soulignant l’implication de leur pays respectifs pour la mise en œuvre de l’engagement des jeunesses. « France Volontaires et ses membres se félicitent de la mise en œuvre de ce nouveau programme, construit en lien avec la OFYI. C’est en s’appuyant sur les sociétés civiles et les autorités des pays concernés que cette initiative pourra conduire à la réalisation d’actions partenariales, concrètes et basées sur la réciprocité, qui répondent à la fois aux aspirations des jeunesses et à l’urgence climatique », a fait savoir Yann Delaunay, directeur général de France Volontaires.
L’initiative V-Forêts est basée sur une expérience de préservation des forêts par les jeunes. Il comble la faiblesse de l’implication des jeunes dans la mise en place des initiatives destinées à préserver ces espaces et leur implication dans la prise de décision. Deux parallèles qui, depuis quelques années, alimentent les discussions lors des grands événements consacrés à la préservation de l’environnement avec une voix souvent affirmée des jeunes à faire partie des grandes décisions. Fruit du One Forest Summit, cette nouvelle plateforme offre ainsi aux jeunes du bassin du Congo-Ogooué, l’occasion de montrer de quoi ils sont capables pour le bien-être des forêts.
Michaël Moukouangui Moukala