Source de préoccupations de la part des principaux concernés, la question du statut des Écogardes a été abordée le 29 juin dernier, à l’occasion des travaux du Comité de pilotage des experts de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) suite au 30 de célébration du programme Ecofac dans la sous-région.
Les conditions de vie et de travail précaires est l’adjectif qualificatif de ce qu’est aujourd’hui, la réalité des Ecogardes au sein des différentes réserves naturelles qui composent la sous-région Cemac. Pour les experts de la sous-région, ce « statut (…) n’est pas harmonisé au niveau régional ». Ce qui impact sur le traitement de ces hommes et femmes de la nature qui sont les premiers impliqués dans les défis de la conservation de la biodiversité dans la sous-région.
Soumettant cette préoccupation au Conseil des ministres afin que celui-ci interpelle la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) sur cette question, les experts ont recommandé aux Etat-membres d’ici 2023, de mettre en place une note conceptuelle et une feuille de route visant la valorisation économique des aires protégées et l’amélioration des conditions de vie et de travail des Ecogardes et du personnel d’appui à la conservation.
Pour les experts, il paraît nécessaire et urgent de définir les critères de convergences des statuts des écogardes, statuts administratifs, mesures de protection et avantages sociaux. Dans ce sens, appellent-ils de leur vœu, à « mettre en œuvre la déclaration de la conférence de ministre de Ndjamena de 2017 sur l’éco-sécurité, visant la mise en place des unités sous-régionales d’éco-sécurité. »
La matérialisation de cette recommandation devrait particulièrement faire le bonheur de ces hommes de la nature qui, faute d’être bien traités, s’élèvent de part et d’autre pour revendiquer leur droit. Toute chose qui paraît compréhensible quand on mesure le travail abattu par ces piliers de la conservation et dans des conditions parfois difficiles.
Au Gabon, l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) est au fait de cette problématique alors que cette entité héberge le Syndicat national des écogardes du Gabon (SNEG) créé en 2020. Comme leurs collègues des pays voisins, ces derniers attendent depuis plusieurs années déjà, un changement de paradigme dans leur considération.
Séraphin Lame