Vétérinaire de formation, Christian Ngwe Assoumou vient d’être nommé directeur général de l’Institut gabonais d’appui au développement (Igad), en remplacement de Sébastien Koumba. Nouvellement installé, le nouveau directeur général a pour défi de procéder à la redynamisation de l’Igad, dans un souci de faire évoluer les missions de l’établissement, partenaire stratégique de l’Etat dans le développement d’une agriculture durable.
Changement de tête à l’Institut gabonais d’appui au développement (Igad). Le directeur général, Sébastien Koumba, après sept ans passés dans la boite, vient de céder sa place à Christian Ngwe Assoumou, récemment nommé en Conseil des ministres. Le nouveau directeur général entrant est un vétérinaire de formation et ancien directeur général de l’Enseignement de la Formation et de la Recherche Agricole. Il connaît pour ainsi dire, bien son sujet.
Sa mission telle que recommandée par Jonathan Ignoumba, ministre de l’Agriculture est « celle de faire passer l’Igad d’une ONG à but non lucratif à un établissement public à caractère industriel et commercial », tout en faisant de cette structure, « un outil qui fait passer l’exploitant gabonais d’un auto consommateur à un entrepreneur ». « Nous devons préparer le nouvel agriculteur gabonais qui doit être un entrepreneur agricole », a déclaré le nouveau directeur général de l’Igad lors de la passation de charges il y a quelques jours.
La mission qui est de taille coïncide avec la volonté de renouveau fixé à cet établissement et les objectifs de développement à moyen et long terme que compte atteindre le Gabon sur le plan du développement du secteur agricole. Ce qui passe par la redéfinition du mode de déploiement de l’Igad et le renforcement du modèle de sédentarisation des agriculteurs de l’établissement dans les neuf provinces à travers la redynamisation des périmètres de l’établissement.
La formule nouvelle voulue de l’Igad place ainsi la redynamisation au cœur de ses enjeux futurs de déploiement. D’où, la nécessité de faire évoluer le statut juridique de cette structure agricole pour permettre des actions de production. Il faut dire que si durant plus de 30 ans, l’Igad a contribué à faire passer la production des cultures maraichères nationales de 5% à 60% voire 100% pour certaines cultures, beaucoup reste encore à faire. La nécessité de former des agri-preneurs, alors que le Gabon ambitionne de réduire de 50%, sa dépendance alimentaire vis-à-vis des produits importés, reste un défi majeur pour l’établissement.
Séraphin Lame