La deuxième édition du Mini salon de l’Agri-preneur (MISA) organisé par l’ONG Akewa Accélérateur a consacré vendredi 14 octobre, ses activités sur les défis de développement de l’agriculture au Gabon, dans une perspective de lutter contre la crise alimentaire.
Créer un cadre de valeur entre les entrepreneurs et apporter des solutions face à l’augmentation des prix de produits de première nécessité observée depuis plusieurs mois était l’objectif de la deuxième édition du Mini salon de l’Agri-preneur (MISA) organisé vendredi par l’ONG Akewa Accélérateur au ministère des Eaux et Forêts autour du thème « Développement et financement des chaînes de valeurs agricoles dans un contexte de crise alimentaire : Quelle place pour l’agripreneuriat gabonaise ? »
Les enjeux autour de cette thématique sont d’autant plus importants que le Gabon, en raison du sous-développement de son secteur agricole, souffre de la crise de l’inflation des prix de produits alimentaires importés. Ce, en dépit des efforts consentis par le Gouvernement pour juguler cette crise. Or explique Ingrid Boussamba, Coordinatrice du MISA, « l’agriculture est un enjeu économique et il important pour nous de réfléchir sur la question de son financement. Comment les agripreneurs peuvent bénéficier au financement de l’agriculture? »
En effet, le financement dont ont besoin plusieurs agripreneurs au Gabon passe aujourd’hui par le développement de la chaîne de valeur. Ceci dit, explique Fidèle Akendengue représentant de l’ONG Africa Ratings, il faut qu’on ait dans cette chaîne de valeur des acteurs équipés, formés, diversifiés. Selon lui, « les défis sont aussi, tous ces investissements qu’il faut faire pour pouvoir mettre en place tous ces éléments matériels et dynamiser cette chaîne de valeur. Donc ce sont des défis à la fois humains, et aussi capitalistique en matière de financement ».
Ces acteurs ont pour ainsi comprendre, un rôle prépondérant dans la lutte contre l’insécurité alimentaire. Accompagnés, ils peuvent être les moteurs de la résilience agricole tant recherchée par le Gabon. C’est ce qu’estime Fabrice Tchango, Fondeur d’Akéwa Accélérateur. « Si on veut réellement sortir de ce problème d’insécurité alimentaire, il faut que l’on compte sur la main d’œuvre locale. Ce sont les Gabonais qui feront l’agriculture gabonaise. Donc il est important de soutenir ce vivier, de soutenir ces jeunes qui sont intéressés par la terre, par l’agriculture. Il faut que le Gouvernement réfléchisse avec les jeunes, voir comment les accompagner dans de petits projets agricoles et c’est cela le vrai défi », a fait savoir ce dernier.
Alors que la chaîne de valeur est l’ensemble des acteurs qui vont intervenir dans le processus de production, cet événement a enregistré la présence d’entrepreneurs, d’étudiants, de présidents d’ONG et des représentants d’ONG. Il a, in fine, été marqué par la visite des différents stands par les participants.
Michael Mengoue