Créée dans le but de réduire de moitié à 50%, les taux d’importation d’aliments au Gabon, la Zone agricole à forte productivité (ZAP) a été lancée le week-end écoulé.
Annoncée il y a moins de deux ans, la Zone agricole à forte productivité de Kango, dans la province de l’Estuaire, est officielle. Le week-end écoulé, le ministère des Eaux et Forêts et celui de la Promotion des Investissements ont pris part à la cérémonie de lancement. La zone a été mise en place pour réduire à l’horizon 2025, le volume d’aliments importés au Gabon à 50%.
Outre celle de Kango dans la province de l’Estuaire, deux autres zones verront également le jour à travers le pays au bénéfice des ambitions de développement agricole du gouvernement.
Moins de deux ans après, ce sont en effet 600 parcelles qui ont été attribuées à 5 localités du pays. «Le ministère des Eaux et Forêts a participé aux travaux d’aménagement, de déboisement, de délimitation des blocs ainsi qu’aux travaux de valorisation des essences qui sont contenues dans ces blocs», a fait savoir le ministre délégué aux Eaux et Forêts, Michel Stéphane Bonda.
Pour attirer les investisseurs, le gouvernement envisage de cibler les investisseurs au niveau national avant d’ouvrir ces zones à l’extérieur. «Les missions qui sont les miennes sont de promouvoir ces zones, d’abord à l’intérieur du pays, parce que je les investisseurs sont d’abord à l’intérieur du pays et ensuite à l’extérieur de celui-ci», a promis Hugues Mbandinga Madiya.
Aménagé sur une superficie brute de 23 000 hectares, la Zap de Kango offre d’énorme potentialité alors qu’elle peut accueillir diverses cultures telles que, la banane, les plantes à tubercules, les plantes maraîchères et fruitières et même le maïs, le soja, l’arachide, le concombre, etc. Chose qui devrait profiter au Gabon, alors que plus de 500 milliards de francs CFA sont chaque années dépensés pour acheter la nourriture à l’extérieur. Le lancement des activités de ces zones sonne comme une réelle volonté de rupture du gouvernement.
Séraphin Lame