GreenTech et 6th Grain, deux structures spécialisées dans les biotechnologies, veulent accompagner le Gabon dans le développement de son agriculture. Une volonté qui n’a pas manqué récemment, de retenir l’assentiment du ministre de l’Agriculture, Charles Mve Ellah.
Si les ambitions du Gabon en matière de développement de son agriculture ont clairement été spécifiées dans le Plan d’accélération de la Transformation (PAT), le pays a cependant besoin d’acteurs expérimentés pour accompagner la transformation de son secteur agricole. GreenTech et 6th Grain, deux entreprises ayant une expertise avérée dans les biotechnologies, veulent se positionner comme des partenaires de premier plan pour accompagner le pays dans l’implémentation de sa stratégie de développement du secteur.
Pour faire valoir leur projet, les deux entreprises ont récemment rencontré le ministre de l’Agriculture, Charles Mve Ellah afin de soumettre à ce dernier leur stratégie. Destinée à booster le développement du secteur agricole au niveau local, la stratégie des deux potentiels partenaires consiste en effet dans un premier temps à utiliser les nouvelles technologies, notamment les données satellitaires pour établir une cartographie des sols, identifier les sols cultivables et à quelles saisons, identifier les cultures appropriées à tels ou tels sols, identifier et prévenir les maladies des différentes cultures, évaluer la production d’une zone à une autre, etc.
Secundo, elle permettra d’introduire les produits bio-fertilisants et les produits de biocontrôle, afin de lutter contre les parasites notamment. Toute chose qui cadre avec les orientations stratégiques du développement du secteur initiées par le Gabon depuis quelques années.
En effet, le Gabon qui veut réduire d’ici quelques années, de 50% sa dépendance aux produits agricoles importés, s’est fixé comme objectif de changer de paradigme en matière de développement de son secteur agricole. C’est dans ce sens qu’ont été instituées, les Zones agricoles à forte productivité́ (ZAP). Au nombre de cinq, ces zones sont actuellement en examen dans un laboratoire spécial aux États-Unis, afin de déterminer quelle culture serait adaptée à tel ou tel sol. L’implication des deux acteurs pourrait être essentielle dans la protection des cultures. Surtout que le Gabon est situé en zone tropicale.
Michael Mengoue