Le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) a officiellement été annoncé le 2 septembre 2022 par le ministre des Eaux et Forêts, Prof. Lee White, à l’occasion de la clôture de la Semaine africaine du Climat (ACW) 2022, comme l’entité désormais habiletée à échanger des crédits carbone à l’intérieur et à l’extérieur du Gabon.
« J’ai le grand plaisir d’annoncer que, sous la direction de mon Président, le Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) deviendra l’entité habilitée à échanger des crédits carbone à l’intérieur et à l’extérieur de notre territoire national » a annoncé le Prof. Lee White, ministre des Eaux et Forêts au Radisson Blu de Libreville le 2 septembre alors que se clôturait la Semaine africaine du Climat (ACW) 2022.
Le FGIS est le gestionnaire exclusif du Fonds Souverain de la République Gabonaise et des participations non-attribuées du portefeuille de l’État gabonais. Il mobilise les ressources de l’État issues de son portefeuille et de l’exploitation pétrolière au profit des infrastructures, du tissu économique et des secteurs sociaux gabonais. Cependant, depuis quelques années, le FGIS a élargi son champ d’action en prenant des participations dans des projets des infrastructures et en rejoignant des alliances telles que la Net-Zero Asset Owner Alliance.
« L’adhésion du Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques à l’alliance Net-Zero Asset Owner soutiendra sans aucun doute la transition du pays vers la mise en œuvre des engagements de l’Accord de Paris », annonçait en juin dernier, un membre du conseil d’administration de l’Alliance Net- Zero Asset Owner. Elle permet de renforcer l’implication de ce bras séculier de l’Etat dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’objectif d’atteindre zéro carbone.
Cet engagement se matérialise sur le terrain par une réduction de son empreinte carbone dans les participations du FGIS. Le cas du projet hydroélectrique MDP Kinguélé Aval, qui passe maintenant à sa pleine phase de mise en œuvre, est un exemple palpable. Selon les études d’impact (EIE) réalisées avec le Meridiam, le projet est présenté comme étant le moins dévastateur qui soit au Gabon sur le plan écologique et environnemental.
L’attribution de la gestion des échanges de crédits carbones au FGIS constitue une étape importante dans la valorisation par le Gabon, de ces actifs alors que le pays envisage avant la COP27, de générer 2 milliards d’euros de cet actif. Ces crédits « arriveront probablement sur le marché juste avant la COP27 », prévenait le Prof. Lee White, ministre des Eaux et Forêts.
L’annonce de cette « grande nouvelle » fait rentrer le Gabon dans une nouvelle a annoncé le le ministre des Eaux et Forets. Une ère durant laquelle le FGIS va jouer un rôle central dans la transition vers un nouveau modèle de valorisation des efforts de conservation de la biodiversité des pays.
Michaël Moukouangui Moukala