Au Gabon, relier Libreville et Franceville en train est désormais temporairement impossible. Et pour cause, suite à un glissement de terrain sur l’axe Offoué-Booué, 800 mètres de rails ont été endommagés, poussant la Société du Transgabonais (Setrag) à interrompre ses activités ferroviaires.
La nature n’a pas été clémente avec le Gabon. Endommagé par un glissement de terrain sur un linéaire de 800 mètres, la seule voie ferroviaire du pays est depuis quelques jours impraticable. Les faits remontent à il y a quelques jours. A la hauteur d’un point entre les deux gares citées plus haut, une falaise s’est déchaînée sur le rail entraînant celui-ci vers le fleuve Ogooué situé quelques mètres plus bas. D’une gravité sans pareil, cet incident naturel a occasionné d’importants dégâts.
Entre « désolation » et « préoccupation », les populations habitants le linéaire sont privés du train qui était jusqu’à un passé récent, l’un des moyens de transport les plus pratiques et sécurisés pour se déplacer au Gabon. Et ce n’est pas pour demain que le trafic sera rétabli. « Pour ce qui concerne le rétablissement du trafic, nous ne pouvons pas nous prononcer maintenant. Les dégâts sont tellement importants que nous avons souhaité que toutes les dispositions soient prises et que des études soient menées de sorte que nous puissions assurer une reprise sécurisée du transport ferroviaire », a fait savoir Brice Constat Paillat, le ministre des Transports.
A Setrag, malgré l’ampleur de la crise, on s’active à trouver une solution dans les plus brefs délais mais la tâche n’est pas facile. Dans l’immédiat, la société via son directeur général, Christian Magni, songe à des mesures urgentes. « Sur le court terme, il y a le retrait de tous ces matériaux qui impactent la voie ferrée afin de rétablir très rapidement le trafic ferroviaire. Sur le moyen terme, il y a des études qui vont être menées », a-t-il indiqué.
Devenu ces derniers temps le théâtre des éboulements de terrain, ce n’est pas la première fois que des infrastructures publiques subissent un tel dommage au Gabon. Pour éviter la répétition de tels incidents, le Gouvernement songe désormais à mieux prévenir ces événements. « Des mesures ont été prises pour éviter que surviennent de nouveaux décrochages sur les zones que nous avons identifiées », rassure néanmoins Brice Constant Paillat. Ce d’autant plus selon lui qu’« au-delà de la zone où s’est produit l’incident, il y en a malheureusement d’autres entre la gare de Bissouma et celle de Booué qui deviennent des zones de vigilance». « Ce sont des zones montagneuses, et à plusieurs endroits l’on constate déjà des décrochages. Il y a des éboulements et des affaissements de terrain. »
Séraphin Lame