La Direction de la Lutte Contre le Braconnage des Eaux et Forêts et l’antenne de la Police judiciaire (PJ) de Ntoum, appuyés par l’ONG Conservation Justice (CJ), ont récemment à Kango, à l’arrestation de cinq (05) personnes pour détention et tentative de vente de neuf (09) pointes d’ivoire entières.
Les cinq (05) présumés trafiquants d’ivoire arrêtées ne sont autres que B.I., C.N, J.F.M, W.I.N et J.N.L.N, des ressortissants gabonais pour la grande majorité travaillant dans les domaines de la pêche, du gardiennage, de l’agriculture et du transport.
Pris en flagrant délit de détention et tentative de vente d’ivoire, B.I et C.N, les deux premiers présumés trafiquants à avoir été arrêtés à Kango en possession des neuf (09) pointes d’ivoire vont très vite passer aux aveux en reconnaissant qu’ils étaient venus à ce lieu dans le but de vendre les trophées issus du braconnage pour se faire de l’argent.
Mentionnant W.I.N comme le propriétaire d’une des neuf (09) pointes d’ivoire, B.I reconnaîtra savoir que la vente, la détention et le transport des espèces et trophées d’une espèce intégralement protégée sont interdits par la loi au Gabon. A la suite de ses révélations, W.I.N et deux autres personnes impliquées dans cette transaction, dont J.F.M et J.N.L, seront immédiatement arrêtées.
Les cinq (05) présumés trafiquants de pointes d’ivoire ont été déférés ce lundi 21 octobre 2024 devant le Procureur de la République près le Tribunal de première Instance de Libreville pour être entendus.
Le succès de cette opération assez retentissante traduit l’engagement sans relâche de l’administration publique via l’administration des Eaux et Forêts et le service de la Police judiciaire, appuyé par l’ONG Conservation Justice à lutter pour la préservation de la faune contre le grand braconnage et le trafic de faune, dont l’éléphant apparaît ici comme la première victime.
Rappelons que pour avoir détenu, transporté et tenté de vendre de(s) ivoire(s) sans autorisation préalable de l’administration des Eaux et Forêts, les cinq présumés trafiquants risquent une peine d’emprisonnement allant jusqu’à dix (10) ans et d’une amende équivalent au quintuple de la valeur du produit saisi, conformément aux articles 390 et 398 du Code Pénal.
A toutes fins utiles, il faut savoir que ces infractions ne relèvent nullement de la légitime défense ou de la protection des biens (plantations par exemple), à partir du moment où il y a détention et même tentative de vente.
La Lettre Verte avec CJ