A Libreville, capitale du Gabon, l’eau se fait rare dans les robinets dans les ménages. Cette situation s’explique selon le Gouvernement, par le stress hydrique causé par l’assèchement de la rivière Nzémé et ses affluents.
L’eau est une ressource naturelle essentielle à la vie sur terre. Depuis 2010, elle fait partie des droits reconnus à l’homme par les Nations Unies, du fait de son importance dans les usages du quotidien de l’homme. Selon l’ONU, « le droit à l’eau consiste en un approvisionnement suffisant, physiquement accessible et à un coût abordable, soit inférieur à 3% du revenu du ménage. » De plus, fait remarquer l’ONU, la source d’eau doit se trouver à moins de 1 000 mètres de la maison et le temps de collecte ne doit pas dépasser 30 minutes.
L’accès de tous à l’eau, à l’assainissement et à une gestion durable des ressources en eau est garanti à travers l’objectif de développement durable n°6. Si à travers le monde, 2,2 milliards de personnes n’ont pas accès à des services d’eau potable gérés de manière sûre selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS, 2019), cette réalité est accentuée par les changements climatiques. En effet, les changements climatiques aggravent à la fois la pénurie d’eau et les risques liés à l’eau à travers les inondations et les sécheresses), du fait de la hausse des températures qui perturbe le régime des précipitations et l’ensemble du cycle de l’eau.
À Libreville et ses environs, alors que l’eau se fait de plus en plus rare dans les robinets ces derniers temps, cela est en partie causé par une baisse de la production en eau de l’ordre de 20%. Un facteur causé par l’assèchement de la rivière Nzémé et ses affluents. Cette situation devrait durer le temps des vacances, tout en affectant le quotidien des ménages qui chaque jour, doivent faire face à des coupures d’eau ou de baisse de pression intempestives. Ce phénomène pourrait cependant être linéaire, au regard de la difficile réalité de l’accès à l’eau dans le monde. Avec une augmentation de 29% du nombre des sécheresses, le manque d’eau devrait sceller le sort de l’être humain.
Pour l’ONU, des écosystèmes aquatiques sains et une meilleure gestion de l’eau peuvent réduire les émissions de gaz à effet de serre et offrir une protection contre les risques climatiques. Dans les pays tels que le Gabon, conduire cette atténuation n’est pas une mince affaire.
Michael Moukouangui Moukala