Le Gabon veut encadrer la consommation des plastiques à usage unique. Dans ce sens, le ministre des Eaux et Forêts, Professeur Lee White a été auditionné il y a quelques jours par la Commission parlementaire de l’Environnement et du Développement durable de l’Assemblée nationale.
Près de douze ans après la décision du président de la République d’interdire l’usage des sachets non biodégradable, le Gabon veut renforcer la lutte contre la pollution plastique par une loi encadrant notamment la lutte contre la consommation des plastiques à usage unique en République gabonaise.
C’est le fondement récemment d’un face à face entre Professeur Lee White, ministre des Eaux et Forêts et les Députés, membres de la Commission Environnement et Développement durable. La monture de ce projet de loi intervient à la suite des commentaires formulés dans le temps par les membres du gouvernement dans la finalisation de ce texte, soit quatre ans après, entre la première version et celle portée par le Ministre de l’économie et sa récente présentation.
Le projet, d’après un récent résumé de cette commission, passe en revu l’incidence de la pollution plastique sur la qualité de l’environnement et sur la santé humaine. Une problématique d’équilibre écologique qui menace à la fois la viabilité des milieux naturels et de la vie sur terre. Et pour cause, avec un fléau de plus en plus grandissant notamment dans les grandes agglomérations telles que celle du Grand-Libreville, la pollution par les plastiques à usage unique affecte de nombreux milieux tels que les plages, les mangroves, les forêts, les cours d’eau, les bassins versants, les canalisations, se présentant comme un véritable danger pour la pérennité de la faune et pour la quiétude des populations.
Avec 70% des déchets plastiques produits sur 600 tonnes produits quotidiennement pour le seul Grand-Libreville, l’ampleur du problème est réelle. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’en février 2022, soit un an mois pour mois, le challenge bouteille plastique avait été lancé par plusieurs entités dont étatiques. Au regard des défis relevés par ce challenge, on peut comprendre l’urgence de la préoccupation.
Le présent projet de loi vise donc comme objectifs de lutter contre la pollution plastique, garantir et préserver la santé publique, réduire l’empreinte carbone, protéger la biodiversité, instaurer le principe de responsabilité des producteurs…Celui-ci, il faut le dire, arrive à point nommé d’autant plus que dans la cadre de la RSE et de la Responsabilité citoyenne, très peu sont les acteurs à se mobiliser sur cette question.
Compréhensible donc que ce projet de loi ait été jugé recevable par les Députés qui l’examineront sur le fond en communication ad-hoc pour une possible adoption en séance plénière.
Séraphin Lame