Le décret signé le 30 août 2002 par feu président de la République Omar Bongo Ondimba, c’est le 4 septembre de la même année que ce dernier annonça à Johannesburg, lors du Sommet des Nations unies de la Terre, la création du réseau des treize (13) Parcs nationaux du Gabon. Aujourd’hui, ce riche Patrimoine composite (naturelle et culturel) célèbre ses 20 ans de création.
A travers cette création, ce sont 29893 km², soit 11% du territoire national qui ont été mis sous conservation et valorisation sous la direction de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) qui a vu le jour en 2007. Depuis leur création, les Parcs nationaux ont été au cœur de la politique de protection et de valorisation des riches patrimoines naturels et culturels gabonais.
Les parcs nationaux du Gabon ont ainsi permis durant ces 20 années, de protéger des espèces, des habitats, voire des écosystèmes, endémiques, rares ou menacés et les cultures en leur sein. La Lopé, mythique parc national inscrit depuis 2007 sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco sous le nom de « Écosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda » et connu au Gabon pour sa contribution dans la recherche scientifique dédiée à la biodiversité et les changements climatique, est un parfait exemple.
Au Gabon, la loi 003/2007 réglemente les activités de protection de gestion et valorisation des parcs nationaux pour permettre un meilleur développement économique et social des communautés locales. A la différence des autres aires protégées, les parcs nationaux ont aussi une portée touristique.
Durant 20 ans, les ressources naturelles dans les parcs nationaux du Gabon ont ainsi été protégées contre différentes pressions anthropiques directes. Cette décision historique a permis le retour de la biodiversité dans certaines zones. Depuis ces dernières années, on observe le retour d’espèces qui étaient localement extinctives : le lion (parc national des Plateaux Batéké), l’hippopotame (parc national de la Lopé), les hyènes (parc national de Mwagna).
Les connaissances sur la culture aussi ont leur pesant d’or au travers de l’archéologie. Les chercheurs de l’ANPN ont retrouvé des vestiges de plus d’un million d’années au parc national de la Lopé, des vestiges de l’esclavage à Loango et d’autres découvertes du moyen âge gabonais par exemple.
En deux décennies, si le Gabon s’est positionné comme le refuge de nombreuses espèces, le détenteur de méthodologies et d’équipements souvent inédits dans la sous-région, et un pionnier en matière de politiques de conservation, c’est en partie grâce à ses Parcs nationaux. Ces patrimoines ont contribué a façonné l’image de leader dont jouit le Gabon sur les questions de préservation de la biodiversité et de lutte contre les changements climatiques.
Pour rappel, deux parcs nationaux ont été classés patrimoine mondial : le parc national de la Lopé et le parc national de l’Ivindo.
Michaël Moukouangui Moukala avec l’ANPN