Parti à la chasse des jours plus tôt, un chasseur dénommé Makagna dit « Bovik », résidant dans le village Melondomiole situé à 110 km de la ville de Makokou, dans le district de Mekebe-Bakwaka, a été retrouvé mort le corps perforé. La thèse immédiate laisse entrevoir l’attaque d’un éléphant.
Nouvelle victime du conflit homme-faune (CHF) au Gabon. Alors que Libreville accueille d’importantes réunions sur la préservation de la faune et de la flore du Bassin du Congo, la mort d’un chasseur dans le village de Melondo Miole, à 110 km de la ville de Makokou dans la province de l’Ogooué-Ivindo rappelle la nécessité de trouver des solutions idoines à ce conflit.
« Une fois encore, un drame s’est produit ce matin au village Melondomiole, situé à 110 km de Makokou. En effet, un éléphant vient de d’endeuiller une famille en tuant un homme qui est allé visiter ses pièges », a fait constater l’honorable Oumar Mamadou Boueni, député du District Makébé-bakwaka à la suite de la découverte de la dépouille.
En effet, pratiquant l’activité de chasse aux abords d’une forêt jouxtant le village, la disparition de la victime, la quarantaine révolue semble-t-il, aurait éveillé la curiosité des autres villageois lorsqu’après plusieurs jours après être parti à la chasse, son absence s’est faite ressentir. Etonnés, ces derniers vont se mettre à fouiller la forêt à la recherche du chasseur.
Les recherches entreprises, la dépouille de l’homme sera découverte gisant à même le sol caché par le feuillage dans la forêt. Son arme cassée, ses habits déchiquetés et son corps perforé de part et d’autre. A l’appréciation des images qui nous sont parvenus, il y aurait plusieurs jours que cet incident se serait produit. Pour les villageois, sans aucun doute, ce meurtre porte la marque d’une mauvaise rencontre avec un éléphant de forêt.
Cette énième disparition soulève à nouveau la question du Conflit homme-éléphant (CHE) au Gabon, alors que les autorités peinent à trouver une solution qui satisfasse toutes les parties malgré la tenue en décembre 2021 des Assises nationales dédiées à cette question.
Mais ce phénomène n’est pas étonnant. Avec la pression exercée par l’exploitation forestière dans le milieu de vie de ces animaux, celle du réchauffement climatique qui impacte leurs sources d’alimentation, à l’augmentation de la population d’éléphants (50.000 à 950.000 individus), animaux au centre de ce conflit, pas étonné d’enregistrer de telle perte.
La Lettre Verte avec RefletsGabon