Compagnie mondiale de production et fourniture d’hydrocarbures et autres sources d’énergies, TotalEnergies a été contrainte ce mercredi 31 mai de comparaître au tribunal de Paris alors que six ONGs lui ont porté plainte pour « inaction climatique ».
TotalEnergies face à la justice française pour « inaction climatique ». La compagnie mondiale de production et fourniture d’hydrocarbures et autres sources d’énergies qui détient des actifs en Afrique est sous le sceau d’une plainte à l’initiative de Sherpa, France Nature Environnement et des collectivités telles que les villes de Grenoble, Bayonne ou Nanterre.
La coalition de six ONGs et collectivités veut, par cette plainte, amener la compagnie à respecter l’Accord de Paris. L’affaire judiciaire n’a pas encore donné son verdict que les ONGs sollicitent déjà du magistrat chargé de trancher sur ce dossier de prendre une mesure provisoire exceptionnelle ordonnant à TotalEnergies de « suspendre les projets d’exploration et d’exploitation de nouveaux gisements d’hydrocarbures n’ayant pas fait l’objet d’une décision finale d’investissement ».
La Coalition s’appuie sur les propos du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres qui, en janvier dernier, pointait du doigt les entreprises qui promeuvent un modèle économique « incompatible avec la survie de l’humanité ». La plainte des ONGs repose sur l’appel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) en direction des compagnies à respecter l’accord de Paris en cessant tout nouveau projet d’exploration d’hydrocarbures.
De son côté, la compagnie à travers ses avocats prépare ses arguments. Et pourtant si la multinationale figure parmi les plus gros émetteurs de CO2 au monde, cela fait plusieurs années que la compagnie a sur son dos les ONGs. Pour les dirigeants, la stratégie climatique de leur compagnie ne souffre d’aucun problème. Une position défendue par le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné.
La décision des juges n’est cependant pas attendue avant 2024 ou même 2025. Mais une telle campagne n’est pas de nature à faciliter les activités de la compagnie, surtout qu’elle a toujours été dans le collimateur des ONGs écologiques.
Séraphin Lame