Agé de 59 ans, Joseph Bingoumou, ressortissant du village Oyenano dans le département de Tsamba-Magotsi, dans la province de la Ngounié vient de trépasser suite à une mauvaise rencontre avec des éléphants lors d’une partie de chasse.
Situé à 10 km de Fougamou, le village Oyenano vient d’être endeuillé suite à la disparition d’un de ses membres. Il s’agit de Joseph Bingoumpu, gabonais âgé de 59 ans et grand connaisseur de la forêt pour avoir été par le passé, un forestier dans la même région.
En effet, parti le 20 juillet dernier en forêt pour une partie de chasse, son absence va susciter des interrogations, la curiosité et les inquiétudes des villageois dont, les membres de sa famille, lorsque plusieurs jours après le défunt ne rentrera pas.
Alertés, les gendarmes de la brigade de Fougamou vont immédiatement se mettre à sonder la forêt à la recherche du chasseur. Après des heures de fouilles, ces derniers vont tomber sur un corps sans vie qui, à l’identification, s’avère être celui du chasseur. Perforée au niveau du dos, la dépouille du chasseur laisse entrevoir la piste d’une mauvaise rencontre avec un groupe d’éléphants alors que plusieurs empreintes sont perceptibles sur la scène du crime. Ceci accrédite la thèse d’une agression des éléphants mais pour être fixé sur cette possibilité, une enquête a été ouverte.
La mort de ce chasseur intervient un mois après celle d’un autre chasseur Makagna dit « Bovik », résidant dans le village Melondomiole situé à 110 km de la ville de Makokou, dans le district de Mekebe-Bakwaka et retrouvé début juillet dernier, lui aussi mort de la même manière. Ce énième cas de mauvaise rencontre des humains avec les éléphants soulève de nouveau la problématique du conflit homme-éléphant (CHE) au Gabon.
Séraphin Lame avec l’Union