Malgré un territoire couvert à près de 90% de forêt, les constructions au Gabon sont en grande majorité en matériaux industriels (ciment et brique), en lieu et place du bois, moins lourd et dégradable. Problème, ce type de construction constitue une masse supplémentaire pour la planète,en plus d’être peu écologique.
Au Gabon, l’expansion urbaine est en déphasage avec les objectifs de lutte contre les changements climatiques affichés par les plus hautes autorités. Et pour cause, 23/ de construction sont en matériaux industriels telécologiques, car alimentant l’industrie de la cimenterie tout comme l’usage des matières naturelles telles que le sable, le gravier et bien d’autres. A contrario, l’usage des matériaux purement naturels tels que le bois ou encore la terre auraient été moins impactant pour l’environnement. En effet, l’expérience a montré qu’une maison construite en bois finit toujours par disparaître, puisque ce matériau n’est pas éternel et utilisé de manière responsable, ne compromet pas l’équilibre écologique des forêts dans lesquelles il est extrait. Idem pour les briques en terre (cuites ou non) qui après plusieurs années, redeviennent terre sous l’effet des intempéries notamment les pluies.
Plusieurs expériences des maisons en brique de terre, tout comme celles construites en bois ont montré qu’entrevoir des constructions écologiques dans un monde moderne était possible. Le Gabon n’en manque pas de modèle, puisque dès les années 90 en descendant, ces constructions étaient très prisées au détriment de celle en brique de terre industrielle. En 2017, à 55 km de la ville de Mitzic, dans la province du Woleu-Ntem, la mise en place de la construction écologique baptisée Edock City sous l’impulsion du Dr. Crépin Gwodock a montré que cette option est possible. En octobre 2019, la construction d’une villa témoin « la Villa Gaboma » faite à base de matériaux recyclables a montré la voie à suivre pour se défaire des constructions en matériaux industriels.
Des répliques d’habitation sur la base de ces deux expériences est possible dans un pays comme le Gabon couvert à plus de 90% de forêts. Il s’agit d’un choix responsable et peut-être d’adaptation face à la menace des changements
climatiques, car les constructions avec les matériaux industriels qui nous envoûtent tous ont un coût climatique. En effet, plus les villes grandissent
sous l’effet de l’urbanisation, plus le sol prend de la chaleur et irréversiblement impact la planète.s que du ciment, des briques ou des tôles.
Ces modèles de construction sont cependant peu