Moundounga Vikos, 70 ans révolus, a trouvé la mort dans la nuit de lundi à mardi au Centre médical de Moabi, dans la province de la Nyanga après avoir passé trois jours dans une forêt du département de la Douigny en quête de viande de brousse pour les fêtes de fin d’année.
En cette nouvelle année 2023, c’est certainement la première personne morte dans une forêt gabonaise. Mais cette fois-ci, il ne s’agit pas d’une attaque d’éléphant ou encore d’une quelconque bête, mais d’un cas de crise sanitaire auquel a été victime Moundounga Vikos âgé de 70 ans et habitant le département de la Douigny.
L’histoire, récoltée par notre rédaction auprès des sources sur les réseaux sociaux remontre a il y a quelques jours. Voulant comme cela est de coutume dans l’arrière-pays au Gabon et peut-être même en Afrique, s’approvisionner en viande pour célébrer avec faste les fêtes marquants la fin de l’année 2022, Sieur Vikos va se rendre la veille du réveillon de fin d’année en forêt en accompagnie d’un de ses amis, lui également très âgé, pour s’approvisionner en viandes de brousse.
Une fois arrivés au lieu de chasse, les deux hommes décident de faire un bivouac. Mais, d’après le récit récolté, sur le lieu de ravitaillement, sieur Moundounga sera victime d’un malaise qui va l’empêcher de rebrousser chemin car éprouvant des difficultés à marcher.
Face à l’état de son compagnon, son ami n’aura d’autre choix que de retourner en ville en quête de secours. Mais celui-ci ne sera pas immédiat. Car étant dans les festivités, les quelques âmes de bonnes volontés ne réagiront que tardivement, c’est-à-dire après les fêtes. Ce qui sera dommageable pour le septuagénaire, puisque l’intervention des secoures des jeunes du département se fera un peu tard.
« Arrivé au centre médical de Moabi, les soins de première nécessité s’avèrent compliqué, vu l’état de fatigue avancé que présente ce patient particulier. S’enchaînent alors une course contre la montre et une lutte afin de pouvoir sortir cet homme de la situation. Malheureusement il décèdera de suite à ce malaise, de fatigue, de faim et de la tension artérielle qui était très basse », note une source.
Le vieillard était un homme connu du département qui vivait seul. Sans enfants pour en prendre soin car toute la famille vivait en dehors de la ville de Moabi.
Séraphin Lame