Attendu depuis quelques mois, le « prix de l’arrondissement le plus propre, vert et résilient du Gabon » est effectif depuis quelques jours au Gabon. Son objectif : inculquer aux citoyens une véritable culture de la propreté, afin d’offrir un environnement propre et sain ainsi qu’un cadre de vie agréable aux populations.
Face à l’insalubrité galopante dont souffre la capitale gabonaise Libreville et les autres villes du pays, l’Etat sort les grands moyens pour y remédier. A cette occasion, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha en présence de ses collègues de l’Habitat et de l’Urbanisme, de la Décentralisation, des Eaux et Forêts et du Budget a procédé vendredi 30 décembre 2022 au lancement officiel du « Prix de l’arrondissement le plus propre, vert et résilient du Gabon ».
Annoncé par le président de la République Ali Bongo Ondimba il y a quelques mois, ce prix vise selon le ministre de l’Etat, ministre de l’Intérieur, à « inculquer à nos concitoyens une véritable culture de la propreté, et de manière plus spécifique, d’offrir un environnement propre et sain ainsi qu’un cadre de vie agréable à ses habitants, d’encourager les arrondissements à développer activement la sensibilisation et l’implication des citoyens en matière d’environnement, de promouvoir l’arrondissement qui a mis en œuvre des méthodes innovantes pour arriver à de meilleurs résultats dans la gestion du traitement des déchets et servir de modèle pour d’autres arrondissements».
S’adressant au neuf (9) provinces que compte le pays et étalé sur une période de trois mois à partir de ce mois de janvier 2023, l’arrondissement vainqueur décrochera une enveloppe de 500 millions de francs CFA. Pour conquérir, les arrondissements candidats vont utiliser leurs propres moyens, en référence aux dotations régulières inscrites au budget des communes. L’organisation institutionnelle et opérationnelle, la gouvernance collaborative et la communication avec le citoyen, l’hygiène et la propreté et la protection des espaces verts, la lutte contre les érosions des sols et la préservation des cadres de vie sont les critères retenus pour l’organisation de ce concours.
Pour l’organisation et l’évaluation de ce concours, le gouvernement s’est attaché les services des Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU-Afrique), en raison de l’expertise de cette institution panafricaine en matière de termes de référence et des critères d’évaluation pour ce type de compétition.
Au Gabon cependant, ce concours ne fait pas l’unanimité car certains estiment cette solution pour lutter contre l’insalubrité “éphémère”, en mieux et place d’une véritable politique de gestion durable de l’insalubrité tant dans le Grand-Libreville qu’en province.
Séraphin Lame