Après des jours de célébration à travers le monde, la représentation nationale du FSC a bouclé en début de week-end écoulé à son siège à Libreville, la Semaine des forêts FSC 2023. Un événement ponctué par la présence des membres et la nécessité de faire évoluer l’action du FSC au Gabon pour une meilleure promotion de la gestion durable des forêts au niveau national.
Malgré les contraintes politico-administratives imposées par la Transition au Gabon avec l’arrivée d’un nouveau régime, la représentation nationale du FSC n’a pas dérogé à la tradition de célébration de la Semaine des forêts FSC. Axé cette autour du thème “Trust the tree” entendez par là « Faites confiance à l’arbre », la célébration 2023 de l’évènement, a été l’occasion pour la Responsable pays, Ida Navratilova Oye et la membre Edwige Eyang Effa de rassembler les membres afin de les booster pour mieux promouvoir les principes du FSC axé sur la gestion durable des forêts. Mais avant, petit passage en revue de l’importance de la journée des forêts FSC.
Autrefois baptisée « FSC Friday » du fait de sa célébration le dernier vendredi du mois de septembre, la Semaine des forêts FSC qui est à sa deuxième édition, est selon Ida Navratilova Oye, l’occasion pour l’organisation non gouvernementale internationale de sensibiliser les consommateurs sur l’utilisation ou la consommation des produits certifiés FSC. Au Gabon, l’organisation a été choisie par les autorités de l’époque pour certifier l’ensemble des concessions forestières nationales. Alors que la norme nationale FSC est entrée en vigueur en mars 2021, les concessions certifiées FSC couvrent à ce jour plus de 2 millions d’hectares de forêts contre 15 millions sous exploitation forestière. Soit quatre sociétés forestières cotés FSC (Rougier Gabon, Precious Wood, Gabon Advanced Wood Sarl (GAW) et bien d’autres).
Entre nécessité de faire comprendre au public les principes du FSC, son rôle au Gabon dans le processus de certification forestière, ses objectifs pour l’Etat, les entreprises du secteur foresterie, les communautés et les populations, son fonctionnement et son mode d’adhésion, la certification forestière ou son corollaire, la gestion durable des forêts offre une perspective d’adaptation dans un monde où les enjeux de préservation de la biodiversité cristallisent les attentions. Mais pour le Gabon, « cette journée, rappelle Edwige Eyang Effa, c’est aussi l’opportunité de dire au FSC qu’on est là ! Et que le Gabon arrive en force ».
Pour Edwige, avec près de 90% du territoire couvert de forêt et un leadership prouvé à l’international, le Gabon ne peut rester en marge de cette célébration. Et pourtant dans le pays, les marges de manœuvres du FSC sont encore minimes avec une sous-représentation de l’ONG. D’où la nécessité de convier les membres à la clôture de la Semaine des forêts FSC. L’objectif était de booster ces derniers afin qu’ils prennent une part active aux activités de l’ONG et qu’il soit des ambassadeurs du Gabon à l’assemblée générale qui se tient tous les 3 ans.
« Le FSC fonctionne avec les membres qui prennent des décisions lors de l’Assemblée générale qui se tient tous les trois ans mais qui pourrait migrer vers tous les 4 ans. J’ai demandé aujourd’hui que ceux qui veulent adhérer viennent, parce qu’en réalité il y a des décisions qui ont été prises au niveau du FSC qui impactent la gestion forestière chez nous. C’est-à-dire que les opérateurs forestiers au Gabon, lorsqu’ils vont à la certification, sont impactés par les décisions qui ont été prises à l’AG. Des décisions qui parfois, ne sont pas favorables au pays. Mais comme on y est pas, on prend les décisions à notre place et les opérateurs qui veulent aller vers la gestion durable se retrouvent confrontés à certaines difficultés qui les poussent parfois à vouloir sortir de la certification FSC », s’est indignée Edwige.
Partant de ce contexte, Edwige Effa interpelle les membres et les personnes désireuses de faire partie de ce mouvement sur la nécessité de s’engager, de sorte qu’au niveau national, la Semaine des forêts FSC devienne la célébration des membres FSC pour la promotion des forêts. Une position partagée par la Responsable pays, Ida Navratilova Oye qui, face aux objectif de l’ONG de passer de 5,8 millions d’hectares de forêts certifiés gestion forestière à 10 millions d’hectares d’ici 2026, aura besoin des membres pour mieux véhiculer les pratiques et actions de l’ONG sur le terrain. L’idée est d’accroître le nombre des membres au niveau national pour mieux répondre aux objectifs futurs de l’ONG. Un challenge qui tient à cœur la Responsable pays, Ida Navratilova Oye et la membre Edwige Eyang Effa.
Michael Moukouangui Moukala