Alors que s’est tenue du 4 au 6 décembre 2024, à Dakhla au Maroc, le Forum Africain de l’Industrie de la Pêche et de l’Aquaculture (Seafood 4 Africa 2024), organisé par la Fédération Nationale des Industries de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche (FENIP), la participation de la Direction générale des Pêches et de l’Aquaculture (DGPA) auquelle accompagnait la Fédération Gabonaise des Acteurs de la Pêche Artisanale (FEGAPA) a permis de mettre en lumière les efforts consentis par le Gabon pour gérer durablement sa ressource halieutique.
Cette rencontre intervient quasiment un mois après l’organisation au Gabon, d’un atelier sur l’économie bleue. Ici, pas question de promouvoir la gouvernance durable des aires marines protégées comme ce fut le cas à Libreville, mais il s’agira de promouvoir une coopération halieutique durable en Afrique, en mettant l’accent sur l’économie bleue. Au total, 24 pays représentant 70 exposants, 30 panelistes et 3000 visiteurs. L’objectif : échanger sur les meilleures pratiques et innovations dans le secteur pour assurer un avenir durable à la pêche maritime et à l’aquaculture.
L’économie bleue est un secteur stratégique pour le continent africain. Selon la Banque mondiale, les aliments et les emplois bleus offrent d’immenses opportunités pour le continent. En 2019, l’Union africaine estimait que le secteur générait déjà près de 300 milliards de dollars pour le continent et créait près de 50 000 emplois. Véritable espace de réflexion sur le rôle de l’Afrique dans la gestion mondiale des ressources marines, Seafood 4 Africa offre une passerelle de coopération régionale entre États, pour être capable de concilier développement économique, équité sociale et protection de l’environnement. Ces préoccupations font partie des urgences du Gabon dont le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche était présent au Seafood 4.
En effet, la participation du Gabon à ce forum aura été marquée du sceau de la positivité, car le pays a été présenté comme une véritable destination halieutique, de par les caractéristiques de ses potentialités en termes de la ressource, la présentation du cadre juridique fiscal et environnemental des affaires de la pêche et l’aquaculture qui se présente comme un moteur de transformation. L’événement aura été l’occasion pour la Direction Générale des Pêches et de l’Aquaculture (DGPA) et la Fédération Gabonaise des Acteurs de la Pêche Artisanale (FEGAPA) de présenter aux investisseurs, les opportunités d’affaires dans les secteurs de la pêche et de l’aquaculture.
Le secteur de la pêche, de façon générale, est confronté aux impacts du changement climatique, qui perturbent les écosystèmes marins et influencent les cycles de reproduction des espèces. Pour y faire face, des mesures telles que l’instauration des quotas de pêche, les périodes de repos biologique et le suivi scientifique ont été mises en place. Le Gabon est un exemple sur la question. Le Seafood 4 a également permis de brosser un tour d’horizon sur ces thématiques, afin de faciliter développement économique, équité sociale et protection de l’environnement.
Pour faire face aux défis auxquels ils sont confrontés, il a été recommandé aux pays africains du secteur de renforcer la collaboration des différents acteurs (gouvernement, chercheurs, pêcheurs, organisations locales et internationales). L’objectif étant de développer des politiques inclusives qui concilient durabilité écologique, équité sociale et rentabilité économique, en adoptant une gestion responsable dès aujourd’hui des ressources halieutiques.
Michael Moukouangui Moukala