Après le Haut Commissariat à l’environnement et au cadre de vie (HCECV), le Gouvernement gabonais vient de valider la création du Commissariat à l’Environnement et au Cadre de vie (CECV). Une entité logée au ministère de l’Environnement, du Climat et du Conflit Homme-Faune qui remplira les mêmes missions que la première.
Si le nouveau ministère de l’Environnement, du Climat et du conflit Homme-Faune a surfé sur les dispositions de l’article 31 de la loi n°20/2005 du 3 janvier 2006 pour créer cette nouvelle entité, la cohabitation de cette entité avec le Haut-commissariat à l’Environnement et au Cadre de Vie (HCECV) pose problème. Tant en termes d’intitulé, de missions que de moyens à disposer pour que celle-ci remplisse convenablement ses missions.
Le Commissariat à l’Environnement et au Cadre de vie (CECV) assurera en effet, les missions de protection de l’environnement et d’amélioration du cadre de vie, en menant selon le Conseil des ministres, « des activités de prévention, de lutte contre la pollution, de coordination et de contrôles des activités liées à la collecte, au transport et au traitement des déchets, au nettoyage des rues, des places des marchés, des plages et des lits de rivières… »
Créé sur décret n°0076/PR du 11 juin 2019, les autorités de l’époque d’avant le « Coup de libération » se sont appuyées sur le même article ayant prévalu la création du CECV pour créer le HCECV. S’il assiste le président de la République dans la mise en œuvre, le suivi et le contrôle de la politique en matière de protection de l’environnement et d’amélioration du cadre de vie, le HCECV coordonne et contrôle l’action des intervenants dans ces secteurs.
Son action vise, comme le CECV, à prévenir et lutter contre les pollutions et nuisances de toutes sortes, en collaboration avec les administrations compétentes, exercer des missions de police environnementale, contrôler les installations classées, participer à la procédure de validation des évaluations environnementales, contrôler et suivre la mise en œuvre des plans de gestion environnementale et sociale.
La création de cette nouvelle entité fait convenir un chevauchement de forme. En clair, le Gabon dispose désormais de deux entités pour la même cause. Ce qui amènera l’Etat à dépenser doublement pour la même cause. Sauf erreur de notre part, mais l’une de ces deux entités devrait disparaître pour permettre l’efficacité de l’un de ces commissariats et pour rendre les dépenses efficaces.
Séraphin Lame