Premier d’une longue série, un atelier organisé récemment à Mouila, dans la province de la Ngounié par l’ONG Muyissi Environnement a permis de renforcer les capacités de la société civile et des communautés forestières gabonaises sur les stratégies de développement durable qui préservent les forêts du Gabon et les droits des communautés.
A Mouila, la capitale provinciale de la Ngounié, l’organisation de cet atelier intervient dans un contexte de pressions des activités anthropiques sur le maintien des forêts primaires. Défrichage, exploitation, fragmentation et surchauffèrent, au cours des dernières décennies selon l’ONG, de vastes étendues de forêts tropicales ont été perdues au Gabon, en dépit d’une constance appréciable du taux de déforestation de l’ordre de 0,05%.
Si malgré ce tableau, le pays reste focus sur ses enjeux de préservation de la nature notamment des forêts, l’ONG se joint à cette politique pour accompagner les efforts des autorités en la matière en sensibilisation les acteurs de la société civile et les communautés forestières gabonaises sur le bien fondé de préserver nos forêts, et en renforçant leurs capacités à être des agents de l’action comme ce fut le cas à Mouila.
Réunie au sein de la plateforme “Gabon Ma Terre Mon Droit,” l’objectif de l’action posée à Mouila est de promouvoir des stratégies de développement durable qui préservent les forêts du Gabon et les droits des communautés. Le projet s’appuie en effet sur des programmes tels que CAFI, dont l’un de ses programmes phare, à savoir le Programme national de l’affectation des terres et surveillance forestière (PNAT).
L’atelier de Mouila a ainsi permis d’informer les participants sur le projet CAFI, mettant l’accent sur l’importance de la cartographie participative pour préserver les droits des communautés sur l’ensemble du territoire. Les discussions ont également porté sur l’impact potentiel de l’accord entre le Gabon et la Norvège sur les droits des communautés dans le domaine rural. Outil d’aide à l’action, la cartographie participative implique en effet directement les communautés dans la préservation de leurs droits, en cartographiant les terroirs villageois.
Pour mieux s’imprégner de ces questions, les participants ont par la suite suivi tour à tour les présentations suivantes : La présentation du projet “Renforcement des OSCs et des communautés forestières pour stopper la déforestation au Gabon, l’un des pays du bassin du Congo aux forêts intactes, l’analyse du partenariat entre la Norvège et CAFI Gabon sur les droits des communautés forestières et la politique du secteur des eaux et des forêts en matière de gestion des communautés locales. Ce qui leur a permis d’avoir un aperçu complet des défis et des opportunités liées à la préservation des droits des communautés dans le contexte de la conservation forestière au Gabon.
Après celui de Mouila, d’après la programmation de l’ONG, d’autres ateliers similaires seront organisés dans les provinces de l’Estuaire à Libreville, de la Nyanga à Tchibanga, et enfin, un atelier de restitution et de clôture aura lieu à Mouila.
La Rédaction