Fort de ses efforts pour la préservation de sa biodiversité et la lutte contre les changements climatiques, le Gabon, par la voix de son président, Chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema, a appelé à Dubaï, à l’occasion de son discours circonstanciel, la communauté internationale à récompenser les efforts de son pays en la matière.
Le Gabon ne veut plus préserver ses forêts et se réserver d’être un émetteur net de CO2 sans être récompensé financièrement. Si depuis plusieurs années, le pays, sous l’ère d’Ali Bongo Ondimba notamment, chantre de la préservation des écosystèmes forestiers, appelait à prendre en compte ces efforts, son remplaçant, Brice Clotaire Oligui Nguema n’a pas manqué à Dubaï, à l’occasion de la COP28, de perpétuer l’appel à cette reconnaissance du rôle crucial joué par le Gabon dans la régulation du climat.
Pour le président de la Transition, l’urgence est à une mobilisation internationale pour récompenser les efforts des “bons-élèves” en matière de lutte contre les changements climatiques. Ce, d’autant plus selon lui, que les certificats de bonne conduite ne se mangent pas !. En effet, qu’ils s’agissent du domaine social ou économique, les gabonais ont selon Brice Clotaire Oligui Nguema, des « besoins » essentiels à satisfaire. Pour lui, il apparaît donc impératif de reconnaître et récompenser ce rôle crucial que jouent les forêts du Gabon dans la préservation de la biodiversité, l’absorption du CO2 et la protection des écosystèmes.
En effet, fort d’un leadership écologique sans pareil, le Gabon dont le territoire est couvert à plus de 85% de forêt absorbe quatre fois plus de tonnes de carbone qu’il n’en émet l’année, en stockant dans ses forêts plus de 100.000.000 de tonnes. Il constitue de ce fait, un véritable puits de carbone à préserver. Au niveau sous-régional, le Gabon représente 11% du bassin du Congo. Son rôle est donc crucial dans l’équilibre des écosystèmes de ce bloc forestier, le deuxième de la planète après celui de l’Amazonie.
Malgré cette implication reconnue au niveau international, le Gabon n’a cependant pas encore été récompensé jusqu’ici à la hauteur de ses énormes efforts consentis dans le domaine. En 2022 par exemple, la certification par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) d’un total de 187 millions de ses crédits carbone de la période 2010-2018 susceptibles d’être payés pour récompenser les efforts du pays dans la lutte contre les changements climatiques n’a jusqu’à présent pas été concluant. Ce qui suscite des interrogations, alors que le pays fait attention aux moindres actions de son développement pour la bonne santé de l’environnement.
A Dubaï, alors que les 195 pays ayant ratifié en France en 2015, l’accord des Nations unies sur le climat tentent le tout pour le tout pour parvenir à un compromis face aux lacunes de l’action climatique, les pays forestiers tels que le Gabon attendent beaucoup de cette COP, au-delà des simples promesses. C’est ce sous-entendu que le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema a tenté de faire passer lors de son discours.
Séraphin Lame
Lui, dans le même souffle, il autorise les gens à tuer des éléphants qui se font déloger dans leur forêt et ensuite il demande à ce que le Gabon soit récompensé pour ses efforts environnementaux. Il veut le beurre, l’argent du beurre, la ferme, la femme du fermier, sa fille aussi et l’acte de propriété des champs environnants…