Depuis le 27 juin, plusieurs responsables politiques, experts et défenseurs de l’environnement sont rassemblés à Lisbonne à l’appel des Nations unies (ONU) pour œuvrer à la préservation de la santé fragile des océans et éviter les « effets en cascade » qui menacent l’environnement et l’humanité. Conscient de ces effets, le Gabon a toujours entrepris des actions pour lutter contre cela.
Les mers, qui recouvrent plus des deux tiers de la surface de la planète, génèrent la moitié de l’oxygène que nous respirons et représentent une source vitale de protéines pour le quotidien de milliards de personnes à travers le monde. En absorbant environ un quart de la pollution au CO2, alors même que les émissions ont augmenté de 50% au cours des 60 dernières années, les mers sont devenues plus acides, déstabilisant les chaînes alimentaires aquatiques et réduisant sa capacité à capter toujours plus de gaz carbonique.
« Malheureusement, nous avons pris l’océan pour acquis. Nous sommes actuellement confrontés à ce que j’appellerais un état d’urgence des océans (…) notre échec à préserver l’océan aura des effets en cascade », a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres dans son discours d’ouverture de la conférence.
Alors que le réchauffement climatique provoque plus de 90% de l’excès de chaleur, les océans subissent de puissantes vagues de chaleur marine qui détruisent de précieux récifs coralliens et les zones mortes privées d’oxygène se répandent. Selon les experts, ces effets sont dus aux micro-plastiques qui provoquent chaque année la mort d’un million d’oiseaux et plus de 100.000 mammifères marins.
Les participants à cette conférence discutent sur des propositions pour y remédier, qui vont du recyclage à l’interdiction totale des sacs en plastique. Le Gabon, grand défenseur de l’environnement, est confronté comme plusieurs pays au problème des déchets plastiques. En 2021, près de 600 tonnes de déchets étaient produites par jour au niveau de Libreville, 50 à 70 % sont constitués de déchets plastiques. Ces déchets plastiques se retrouvent également aux abords des plages. Une situation qui a conduit les autorités gabonaises à mener diverses activités dans l’optique de lutter contre ce phénomène.
Pour lutter contre ce fléau, le Haut-commissariat à l’environnement et au cadre de vie (HCECM) propose depuis quelques semaines, en partenariat avec plusieurs entités de la place, le challenge Bouteilles Plastiques » qui récompense les meilleurs collecteurs de bouteilles plastiques dans le Grand Libreville. A cette occasion, plus de 3.800 000 bouteilles plastiques ont été collectés par l’ensemble des participants. A cette action, s’ajoutent les actions de nettoyages de plages menées par des ONGs et des entreprises éco-responsables comme la Sobraga.
A Lisbonne, l’occasion était donc donnée aux participants de défendre une politique ambitieuse pour les océans en vue des deux sommets cruciaux qui se tiendront en fin d’année : la conférence de l’ONU sur le climat COP27 qui aura lieu en novembre en Egypte et la très attendue conférence des Nations unies sur la biodiversité COP15, qui se déroulera au Canada sous la présidence chinoise.
Michaël M.