Alors que les échanges autour du One Forest Summit, événement dédié aux forêts co-organisé par le Gabon et la France débute demain, mercredi 1er mars, la capitale gabonaise, Libreville, a manqué de se faire belle pour accueillir ses invités venus des pays étrangers.
Des rues baignant dans l’insalubrité, des canalisations bouchées de par et d’autres par les ordures, des points d’apport volontaires entassés des mêmes ordures, des espaces verts moins reluisant et une pollution plastique envahissante à Libreville, alors que doit se tenir le One Forest Summit, la ville est tout sauf le symbole d’une ville résiliente.
Dans la perspective de l’organisation de ce forum, c’est dans ce décor sombre, pour le moins inacceptable et digne d’une ville oubliée que les invités du Gabon, notamment ceux venus d’Europe seront accueillis. Si la volonté des autorités communales, notamment le ministre de l’Intérieur et la mairesse de la commune de Libreville est de rétablir la beauté de la ville à l’occasion de cette grande rencontre internationale, ces dernières s’y sont prises en retard. Car à moins d’une semaine de l’organisation de cet évènement, comment inverser une tendance bien ancrée dans la conscience populaire ?
Il faut le dire, ces responsables, quoique soucieux du portrait de la ville, n’ont certainement pas pris la pleine mesure des enjeux et défis qui se rattachent à cet évènement. C’est le cas de le dire lorsque l’on observe comment la ville, première vitrine du pays a été abandonnée à son propre sort. Ce, surtout que le « fameux » concours de l’arrondissement le plus propre est lui-même, un réel échec. En témoigne, le fait que la configuration des arrondissements et autres quartiers en termes de lutte contre l’insalubrité n’a pas changé depuis le lancement de ce concours . C’est à croire si un concours dans ce sens à réellement été lancé.
Respectivement ministre de l’Intérieur et Maire de la commune de Libreville, comment Lambert Noël Matha et Christine M’ba Ndutume épouse Mihindou comptent-ils remedier à cette situation à un jour de l’ouverture du sommet. Quid des campagnes de sensibilisation ayant été menées à cet effet ? A un jour de l’événement, il faut reconnaître que plus rien n’est possible.