80 ans après la conférence de Bretton Woods, il est grand temps de réformer le système financier international. Les 22 et 23 juin prochains, le Président de la République française, Emmanuel Macron invite à Paris des chefs d’État et de gouvernement, des représentants d’institutions financières mondiales et des représentants du secteur privé et de la société civile afin de jeter les bases d’un nouveau système pour relever nos défis communs : la lutte contre les inégalités, le changement climatique, la protection de la biodiversité.
Le sommet aura lieu au Palais Brongniart, à l’Unesco et à l’OCDE, à Paris. Tout au long de son histoire, la France a joué un rôle d’intermédiaire international impartial et a contribué à résoudre certains des problèmes les plus complexes de l’époque, qu’il s’agisse de combler les manques de financement de la recherche contre le SIDA ou encore d’accroître l’accès des pays africains à revenu intermédiaire aux liquidités.
Aujourd’hui, sept ans après la conclusion historique de l’Accord de Paris, les dirigeants du monde entier se réunissent de nouveau pour imaginer un avenir plus juste et plus durable pour notre planète. Il s’agit d’un sommet inclusif et multi-acteurs.
Les chefs d’État de pays du Nord comme du Sud ont été invités à participer au sommet, des dirigeants des banques multilatérales de développement, des organisations internationales, le secteur privé, les ONG internationales.
Les parties prenantes envisagent ensemble, une nouvelle « boîte à outil » pour le financement qui sera déclinée à travers six tables rondes de haut niveau et de 40 événements parallèles. Le sommet offrira en effet l’occasion d’examiner les interactions entre réforme des banques multilatérales de développement, la mobilisation des capitaux privés, le financement pour le climat, les infrastructures vertes et la réponse aux enjeux de la dette.
Objectifs
Dans la perspective des nombreuses échéances internationales qui scanderont la fin de l’année 2023 et les années qui suivront, le sommet pour un nouveau pacte financier mondial permettra de définir les principes des réformes à venir et de fixer une trajectoire vers un partenariat financier plus équilibré entre le Sud et le Nord. Il ouvrira également la voie à de nouveaux accords pour lutter contre le surendettement et permettre à davantage de pays d’accéder aux financements dont ils ont besoin pour investir dans le développement durable, mieux préserver la nature, faire chuter les émissions et protéger les populations contre la crise écologique, là où c’est le plus nécessaire.
Afin de reconstruire la confiance dans le système international, nous avons besoin d’un nouveau consensus qui permettra de déterminer des règles du jeu équitable, de partager le fardeau engendré par la crise écologique et de bâtir la prospérité et la sécurité pour tous les pays. Le Nouveau pacte financier mondial permettra de définir les principes et les mesures nécessaires pour réformer le système financier et lutter contre les hauts niveaux d’endettement qui empêchent les gouvernements de mettre en œuvre une action ambitieuse pour réduire les fractures climatiques, économiques et technologiques qui risquent de fragmenter notre monde.
La Rédaction