Poursuivant leur collaboration dans la lutte contre le trafic d’espèces issues de la faune au Gabon, les agents de l’antenne de la Police Judiciaire (PJ) de la Ngounié, de la direction provinciale des Eaux et Forêts et de la direction de la Lutte contre le Braconnage, appuyés par l’ONG Conservation Justice ont mis, le 9 février 2024, la main sur trois trafiquants d’ivoires à Mouila.
Après la ville de Booué, dans la province de l’Ogooué-Ivindo mi-janvier dernier, le tour revient à celle de Mouila, dans la province de la Ngounié d’être le théâtre du trafic d’ivoire. Comme à Booué, trois nouveaux trafiquants d’ivoires ont été interpellés suite à une opération conjointement menée par les agents de l’antenne de la Police Judiciaire (PJ) de la Ngounié, de la direction provinciale des Eaux et Forêts et de la direction de la Lutte contre le Braconnage, appuyés par l’ONG Conservation Justice.
Dans l’élan de leur trafic, deux individus se sont, en effet, fait prendre la semaine dernière dans un quartier de la ville de Mouila. Ils étaient en flagrant délit de détention et de tentative de commercialisation de six pointes d’ivoire. Les présumés trafiquants ont été pris la main dans le sac au moment de la transaction. Lesdites pointes d’ivoire étaient dissimulées dans un sac.
Lors des interrogatoires, les deux présumés trafiquants ont déclaré être des démarcheurs, dévoilant que les pointes d’ivoire appartenaient à trois individus distincts. Ils ont alors mentionné le nom d’un directeur d’une école de la ville comme étant le propriétaire de deux des six pointes saisies. Ce dernier a immédiatement été appréhendé par les agents de la Police Judiciaire.
S’appuyant sur les informations reçues, l’équipe de la Police Judiciaire s’est ensuite lancée dans une recherche active pour retrouver d’éventuels complices. Les présumés trafiquants ont reconnu avoir eu l’intention de vendre les défenses d’ivoire saisies.
Si cette interpellation conforte la gravité du trafic des espèces de la faune, notons qu’au Gabon, conformément aux dispositions légales en vigueur, les présumés trafiquants interpellés encourent une peine d’emprisonnement de 10 ans selon les articles 390 et 392 du Code pénal, pour détention et tentative de vente de l’ivoire sans autorisation préalable de l’administration des Eaux et Forêts. Ces peines peuvent doubler dans les conditions prévues par l’article 396 du Code pénal gabonais (cas de bande organisée).
Autant l’abattage des espèces intégralement protégées, pour la protection des personnes et des biens, est autorisé dans certaines conditions (si les autorités compétentes sont informées rapidement), autant la commercialisation des ivoires reste illégale au Gabon.
Comme dans les autres cas, les trois présumés trafiquants d’ivoire sont en détention dans les locaux de la Police Judiciaire de Mouila, en attendant leur comparution devant le Procureur de la République.
La Rédaction