La 15e conférence des Parties à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (COP15) s’est ouverte hier, mercredi 7 décembre et va se tenir jusqu’au 19 décembre à Montréal (Canada) sous présidence chinoise. Cette COP revêt une importance particulière, car elle doit permettre d’adopter un nouveau cadre stratégique mondial pour mettre un terme à l’érosion de la biodiversité d’ici 2030.
La biodiversité, c’est le tissu vivant de notre planète. Elle offre des biens irremplaçables et services indispensables à notre quotidien. Cependant, la biodiversité se dégrade dans le monde : 75 % des milieux terrestres et 40 % des écosystèmes marins sont fortement dégradés et 1 million d’espèces sont menacées d’extinction.
Cette dégradation de la biodiversité est largement la conséquence de nos activités humaines, qui exercent des pressions majeures sur la nature : la destruction et la fragmentation des milieux naturels liées, la surexploitation d’espèces sauvages, les pollutions de l’eau, des sols et de l’air ou encore l’introduction d’espèces exotiques envahissantes.
Le changement climatique s’ajoute également aux autres causes et peut les aggraver. Il contribue à modifier les conditions de vie des espèces, les forçant à migrer ou à adapter leur mode de vie. À l’inverse, la biodiversité joue un rôle fondamental dans la régulation du climat (humidité, température, etc.). Elle contribue aussi à atténuer les effets du changement climatique, en protégeant le littoral de l’érosion, en atténuant l’intensité des crues et des inondations, etc. Les crises du climat et de la biodiversité sont donc étroitement liées, et doivent être adressées ensemble.
Enjeux
La 15e conférence des Parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique se tient du 7 au 19 décembre 2022, sous présidence chinoise. Les 196 Parties (dont l’Union européenne) doivent y adopter un nouveau cadre stratégique mondial pour la biodiversité, qui succédera aux objectifs d’Aichi qui n’ont été que très partiellement atteints.
Les négociations portent sur quatre grands objectifs :
- La réduction des menaces à la biodiversité ;
- La conservation et l’utilisation durable des ressources ;
- L’accès et partage des avantages issus des ressources génétiques ;
- Les moyens de mise en œuvre du cadre mondial.
Pour être efficace, le cadre devra comprendre des objectifs quantifiés et mesurables ainsi qu’un mécanisme de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre.
La Rédaction