Organisée à Lisbonne au Portugal sur une semaine, la Conférence des Nations unies sur les océans a débouché sur un engagement renouvelé des États membres pour la protection d’au moins 30% de l’océan mondial dans les aires marines protégées.
Erosion côtière, élévation du niveau de la mer, réchauffement et acidification des eaux, pollution marine, surexploitation des stocks de poissons et diminution de la biodiversité marine, à travers la planète, les océans sont soumis à une pression en raison de l’exploitation abusive de leurs ressources. A Lisbonne au Portugal, 6000 participants dont, 24 chefs d’Etat et gouvernements et plus de 2000 représentants de la société civile ayant pris part à la conférence ont plaidé en faveur d’un renouvellement des ambitions mondiales de préservation des océans face à dégâts.
En effet, face à « l’échec collectif » de la préservation de ces écosystèmes, les parties prenantes n’avaient vraiment pas le choix. D’où selon le Secrétaire général adjoint des Nations unies, Serpa Soares, « la nécessité d’intensifier les efforts en faveur de la reconstitution des océans », en vue d’inverser cette tendance alarmante. Pour ce faire, les décideurs se doivent « d’agir de manière décisive et urgente pour améliorer la santé, la productivité, l’utilisation durable et la résilience des océans et de ses écosystèmes ».
« Nous nous engageons à stopper et à inverser le déclin de la santé des écosystèmes et de la biodiversité de l’océan, et à protéger et restaurer sa résilience et son intégrité écologique », dit la déclaration de Lisbonne appelant l’humanité à la mise en place d’un « cadre mondial pour la biodiversité post-2020 ambitieux, équilibré, pratique, efficace, robuste et transformateur ».
Ce cadre, d’après les signataires, sera mise en œuvre de l’Accord de Paris de 2015, et du Pacte de Glasgow pour le climat de novembre dernier pour contribuer à assurer la santé, la productivité, l’utilisation durable et la résilience de l’océan. Ces deux documents militent pour que l’humanité intègre dans ses réflexions et actions sur le climat, les enjeux et défis liés à la préservation des océans dans les négociations climatiques.
Fort de cet impact, plus de 100 États membres se sont engagés volontairement à préserver ou à protéger au moins 30% de l’océan mondial dans des aires marines protégées et d’autres mesures efficaces de préservation par zone, d’ici à 2030. Une note de satisfaction qui mérite cependant d’être suivie à la lettre.
Séraphin Lame