Pays souverain depuis le 17 août 1960, le Gabon a choisi de célébrer le 62e anniversaire de son indépendance sous le signe du « bleu ». Une couleur qui fait référence à plusieurs dimensions de la biodiversité gabonaise.
« Le Gabon Bleu » est la thématique retenue à l’occasion de la célébration des 62 ans de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale. Cette couleur, la troisième du drapeau gabonais, est représentative de la diversité biologique qui compose le territoire national. Et pour cause, avec des ressources en eau évaluées à 127 825 m³/hab. par an, le Gabon est l’un des pays les mieux pourvus en eau du monde.
Du haut de ses 950 kilomètres de côtes, le pays regorge par ailleurs, une richesse halieutique variée, à laquelle s’ajoute la richesse contenue dans les cours d’eau qui bordent le pays. Le Gabon est aussi le premier pays du continent à avoir créé en 2017 vingt parcs marins, soit 53000 kilomètres carrés, représentant 26%de nos eaux territoriales.
A ce jour, le pays a la plus grande réserve aquatique du continent. Soit, 9 parcs marins et 11 réserves aquatiques qui composent avec les 9 sites Ramsar, le patrimoine préservé national. Dans cette configuration, la mer occupe une place importante dans les nouvelles perspectives de développement du pays. Des perspectives qui reposent, selon le ministre des Eaux et Forêts, sur des perspectives de durabilité.
« La mer est la dernière frontière pour le développement socio-économique de notre pays, une gestion rationnelle des activités ayant un impact sur elle est primordiale pour assurer notre sécurité économique et notre bien être à long terme », estimet-il.
En effet, sur le plan économique, le secteur maritime occupe une place importante, grâce notamment à l’activité de la pêche. Avec un plateau continental représentant 40 600 km² et une zone économique exclusive de 213 000 km², riche d’importantes ressources offshore, ce secteur regorge un potentiel biologique qui pourrait servir aux ambitions socio-économiques du pays. « Contribuer de façon significative et durable à la croissance économique et nutritionnelle de notre pays le Gabon » par le secteur, tel est le nouveau credo du Gabon.
Il faut noter qu’en plus d’être un réservoir de ressources dans lequel les hommes peuvent se ravitailler, la mer a un rôle écologique non négligeable dans la régulation du climat. En effet, les eaux (mer) participent à travers la planète, à la dynamique de régulation du climat. Source d’une immense diversité de vie, les océans absorbent près du quart des émissions de gaz carbonique d’origine anthropique.
« Les zones littorales et marines jouent ainsi un rôle décisif dans la régulation climatique tout en abritant des écosystèmes uniques et essentiels au développement des territoires », faisait remarquer un scientifique étranger lors d’une récente sortie. Il est fort aisé de reconnaître que le Gabon a tout à gagner que de valoriser ce secteur.
Michaël Moukouangui Moukala