Une nouvelle opération d’une équipe mixte de lutte contre la criminalité liée aux espèces fauniques vient d’aboutir à l’interpellation d’un individu impliqué dans le commerce illicite d’ivoire, à Kango dans la province de l’Estuaire.
Depuis le 02 juillet, les agents du cantonnement des Eaux et Forêts, de la direction de la lutte Contre le Braconnage et ceux de la brigade centre de gendarmerie de Kango, appuyés par Conservation Justice, ont intensifié les patrouilles de lutte anti-braconnage afin de s’attaquer au trafic d’ivoire.
Lors de cette mission, l’équipe mixte a réussi à appréhender un ressortissant burkinabé sur le point de finaliser une transaction illicite de vente d’ivoire. Il a été arrêté en possession de quatre pointes d’ivoire.
Selon les premières informations recueillies auprès d’une source proche du dossier, le ressortissant burkinabé aurait déclaré qu’il n’est pas le propriétaire des ivoires et qu’il les détenait en tant qu’intermédiaire pour le compte d’un Gabonais basé dans une localité voisine.
Face à cette affaire, les autorités compétentes ont réagi promptement en renforçant les dispositifs d’enquête et en collaborant étroitement avec les acteurs locaux pour démanteler ce réseau de trafiquants. Les investigations sont en cours, et l’ampleur de ce réseau illégal pourrait s’étendre au fil des révélations.
En attendant la conclusion des enquêtes, le ressortissant burkinabé a été poursuivi pour détention et tentative de commercialisation de pointes d’ivoire, des infractions graves qui lui exposent à de lourdes sanctions pénales. Selon l’article 390 du nouveau code pénal en vigueur, il risque une peine d’emprisonnement de 10 ans, ainsi qu’une amende qui pourrait atteindre le quintuple de la valeur marchande des pointes d’ivoire retrouvées en sa possession.
La réduction du trafic d’ivoire au Gabon en 2022, telle que rapportée par l’ONG Conservation Justice, est un développement encourageant. Cependant, il est préoccupant de constater que le commerce d’ivoire persiste dans plusieurs villes du pays. Cette situation peut s’expliquer par la demande internationale d’ivoire qui existe encore, principalement en destination de l’Asie.
Le Gabon poursuit activement la mise en place de mesures efficaces visant à faire respecter la réglementation et à dissuader les potentiels trafiquants. En conséquence, le taux de condamnation au Gabon est remarquablement élevé, dépassant les 90 %, ce qui le distingue des autres pays d’Afrique centrale où ce taux tourne avoisine 50 % voire 70 %.
La Rédaction