Pour lutter contre l’insalubrité, les autorités gabonaises envisagent d’infliger des amendes exemplaires contre ceux qui jettent des ordures ménagères à même le sol et ceux qui ne respectent pas les consignes de ramassage d’ordures. L’effectivité de cette décision pourrait changer la donne sur le phénomène d’insalubrité qui sévit dans les grandes villes.
Pour renforcer les moyens de collecte des ordures ménagères à travers le Gabon, 6000 bacs à ordures et 30 bonnes ont récemment été remis aux délégués spéciaux du Gabon. D’après les autorités gabonaises, cette dotation permettra de dynamiser la collecte des ordures ménagères à travers le pays et de lutter efficacement contre l’insalubrité qui gangrène les rues des grandes villes, notamment celles de Libreville.
Mais ce sur quoi les autorités veulent surtout lutter, ce sont les déchets solides qui ornent les rues de grandes villes et ternissent leur image. En effet, alors que le Gabon produit quotidiennement 388 000 Kg de déchets solides, chaque habitant produit chaque jour un total de 0,45 kg de ces déchets. Parallèlement, environ 34 % des déchets solides produits au Gabon sont mal gérés. Ce qui explique qu’ils se retrouvent dans les rues, canalisations, bassins-versants, débarcadères, espaces verts et autres écosystèmes se présentant comme un danger pour la faune sauvage et la flore.
Pour le président de la Transition, président de la République, Gén. Brice Clotaire Oligui Nguema, il est temps d’agir. A ce titre, at-il invité les délégués spéciaux à réfléchir sur des amendes à infliger à ceux qui ne respectent pas la consigne de ramassage des ordures et ceux qui par incivisme continuent de jeter les ordures dans la rue. Versez Gén. Brice Clotaire Oligui Nguema, « les atteintes des objectifs de développement durable passent par des villes propres, belles, modernes… ».
Il y a quelques semaines, le Délégué spécial de la commune de Libreville, le Général de Brigade Jude Ibrahime Rapontchombo, lors d’une sortie épousait déjà cette idée en affichant sa volonté de s’attacher les services de la police pour amener les Gabonais (Librevillois) à être résilient. Comme cela se voit ailleurs, la police sera ainsi comme une sorte de Police environnementale qui traquera ceux qui s’illustrent par l’incivisme. Ce pas forcé vers la résilience est plus qu’important pour un pays présenté comme modèle en matière de préservation de l’environnement.
Longtemps conseillée par les observateurs écologiques, l’effectivité de cette décision pourrait permettre de changer la donne dans les grandes villes où la citadinité rime le plus souvent avec incivisme.
Michael Moukouangui Moukala