A la faveur d’un atelier initié il y a quelques jours par l’ONG Muyissi Environnement, plusieurs membres de la plateforme Gabon Ma Terre Mon Droit ont été outillés sur la cartographie participative. Au cours de cet atelier, il était question de renforcer les capacités de ces acteurs dans le but de lutter efficacement contre la déforestation au Gabon.
Si du haut de son couvert forestier évalué à près de 90%, le Gabon continue de placer la préservation de ses forêts au cœur de ses priorités de développement, cet effort ne peut se faire sans les acteurs de la société civile qui sont essentiels dans l’implémentation de cette politique. C’est dans ce contexte que l’ONG Muyissi Environnement a initié du 21 au 22 novembre, un atelier de renforcement de capacités. Celui-ci s’inscrit dans le cadre du projet Renforcement des organisations de la société civile et communautés forestières et vise à stopper la déforestation au Gabon, l’un des pays du bassin du Congo aux forêts intactes.
Organisé à l’Institut d’Economie et des finances, à Libreville, l’atelier a débuté par une première phase visant à approfondir la compréhension du projet de Renforcement des organisations de la société civile et communautés forestières pour stopper la déforestation au Gabon. Cette phase comprenait également la restitution des résultats de l’analyse par la société civile du partenariat CAFI Gabon. Au cours des discussions, il a été observé une faible implication des organisations de la société civile au sein des instances responsables du partenariat CAFI Gabon. Un constat également souligné dans le rapport d’analyse du partenariat entre la Norvège et CAFI Gabon concernant les droits des communautés forestières.
L’objectif global était d’améliorer à la fois la compréhension générale et le niveau opérationnel des acteurs de la plateforme Gabon Ma Terre Mon Droit sur la cartographie participative, cet outil de terrain. Formatrice et attachée de recherche à l’IRET, pour Edwige Eyang Effa, la cartographie participative est un processus d’élaboration de cartes par les communautés locales, également appelées cartographes locaux, avec le soutien d’une équipe de facilitateurs. Selon l’attachée de recherche, la cartographie participative devrait permettre, si elle est bien menée, d’identifier les zones d’activité des communautés pour mieux mesurer l’impact des activités agricoles sur la forêt, tout en freinant la pression des agro-industries sur la forêt et les écosystèmes.
La session de formation s’est conclue par un exercice pratique de cartographie au sol avec les participants. Le point culminant de l’atelier a été la rédaction collective d’une Note de Contribution, établissant un constat et des recommandations pour une utilisation optimale de la cartographie dans la protection des forêts et des droits coutumiers.
La Rédaction