Partenaire du Réseau gabonais pour l’environnement et le développement durable (RGEDD) dans l’organisation du premier concours Miss Environnement Gabon 2023, la Société de brasseries du Gabon (Sobraga) a honoré, le week-end écoulé, les quatre Miss vainqueurs de ce concours. Un événement qui transcende la seule dimension de la beauté pour inviter les jeunes filles à s’intéresser aux questions touchant le domaine de l’environnement.
Joëlle Ndakissa Youbi, Alicia Messani Morgane et Alliance Doria Ntsame-Nze et Luce Nicla Djaba Bamoissi respectivement Miss, 1er et 2e Dauphines et Miss public, sont les quatre finalistes de la première édition du concours Miss Environnement Gabon 2023 initié par le RGEDD en partenariat avec la Sobraga. Le concours dont la présélection remonte à décembre 2022 à travers le Grand-Libreville a récompensé à hauteur de 1.000 000 francs CFA pour la Miss, 300.000 et 200.000 francs CFA pour les deux Dauphines et 100. 000 francs CFA pour la Miss public les différentes finalistes.
Les quatre filles se sont démarquées en effet par la singularité de leur projet, dont un projet de recyclage des déchets plastiques pour la fabrication d’ustensiles domestiques (Miss), un projet pour la dépollution des océans (1ere Dauphine), un autre pour la valorisation des crédits carbones afin de soutenir le développement des communautés locale (2e Dauphine) et enfin un projet orienter vers la sensibilisation de la population sur la salubrité avec la mise en place d’une émission dédiée (Miss public).
« Le Réseau gabonais pour l’environnement et le développement durable a initié beaucoup de formations depuis sa création, dont des formations qui entraînent les jeunes à comprendre qu’est-ce que la protection de l’environnement, l’engagement sur les enjeux environnementaux et sur l’économie verte. Nous avons fait beaucoup de formation que nous appelons communément les cafés verts. Sauf que durant ces formations, nous avons remarqué que sur 100 participants, les filles étaient très peu représentées. (…) Nous nous sommes donc dits qu’il fallait changer notre approche visant à inciter les femmes à s’intéresser à la question de l’environnement. D’où le choix de cette initiative pour intéresser et impliquer les femmes », a expliqué Frice Manguila, Responsable projet à l’ONG RGEDD.
Pour le responsable projet de l’ONG, Miss Environnement Gabon 2023 n’est pas qu’un simple concours qui vise à magnifier la beauté. Loin sans faux ! Le concours se veut être une passerelle de conscientisation des femmes et jeunes filles sur l’importance de comprendre les enjeux liés à l’environnement. « Miss Environnement Gabon est une initiative visant à fédérer les jeunes filles autour d’une formation sur les enjeux environnementaux, les changements climatiques et l’économie verte », ajoute-t-il. Les profils des différentes lauréates confortent en effet la trajectoire imprimée. Le cas de de Joëlle Ndakissa Youbi, lauréate du concours 2023 est assez inspirant. Âgée de 21 ans et étudiante en biologie médicale à l’Infass, la Miss se démarque avec un projet novateur porté sur le recyclage baptisé recycling industry. Celui-ci permet de collecter la matière plastique afin d’en faire des produits divers, dont des planches de cuisine, des poubelles de bureaux mais aussi des mini banquettes.
Un engagement qui se justifie par sa perception de l’environnement. « L’environnement c’est vous mais c’est également moi. Et un environnement malsain a des répercussions sur notre système humanitaire… », soutient la lauréate. C’est cette maturité précoce sur des questions aussi sensibles et préoccupantes que celle de l’environnement qui a séduit le pôle communication de la Sobraga. « Dès le départ, ce projet a attiré notre attention, parce qu’il était déjà concret dans le sens où Mlle Joëlle Ndakissa Youbi utilisait déjà ses planches de cuisine fabriquées à partir du matériel plastiques de récupération », explique Alexandra Tiyou Pindji, Coordinatrice RSE de la Sobraga.
Un exemple qui devrait certainement inciter plus de filles à monter des projets résilients touchant le domaine de l’environnement pour compter parmi les finalistes de la prochaine édition.
Séraphin Lame