De l’occident à l’Afrique (pour certaines régions), de plus en plus, des citoyens se mobilisent pour la protection de l’environnement, afin de lutter contre le réchauffement climatique. Au Gabon, cette mobilisation est muette, notamment de la part des citoyens. Dans cet article, la rédaction de La Lettre Verte vous livre ce qu’elle considère être les péchés écologiques des Gabonais.
Le constat posé par Floriane Cardiec, autrefois active au World conservaty society (WSC) lors d’une interview accordée à La Lettre Verte est formel : la pêche artisanale maritime au Gabon est dominée à 80% par des étrangers d’Afrique de l’Ouest. Ce pourcentage qui peut paraître isolé, au regard de la question soulevée, reflète de manière générale le peu d’engouement des Gabonais à l’égard de leur patrimoine naturel. Il en va de même pour ce qui est de la préservation des écosystèmes.
Mis à part une mobilisation de l’Etat gabonais, via les administrations et institutions publiques dédiées, et les ONGs spécialisées, la question de la préservation de l’environnement demeure peu représentative auprès de la population. Voici, selon La Lettre Verte, les dix péchés écologiques des Gabonais.
1 – L’Assainissement urbain (quartiers) n’est pas le propre des Gabonais
2 – La conscience écologique est un concept muet chez les Gabonais
3 – La culture de l’écologie n’est pas très véhiculée chez les Gabonais
4 – Les gabonais assistent muets à l’exploitation de leurs ressources forestières par d’autres peuples
5 – Le recyclage ne fait pas partie des habitudes des Gabonais
6 – La problématique de l’insalubrité est une question qui interpelle peu les Gabonais
7 – Les Gabonais, acteurs de pollutions au même titre que certaines entreprises
8 – Aucun engagement citoyen en faveur de l’environnement, encore moins son régulateur l’écologie n’est visible de la part des Gabonais
9 – Les Gabonais détruisent de plus en plus les mangroves
10 – Les Gabonais pratiquent peu ou pas, le tourisme, malgré le potentiel de leur biodiversité.
« L’ensemble des péchés énumérés par notre rédaction reflètent le sous-développement des questions liées à la préservation de l’environnement. L’Etat et les ONGs, surtout sous l’ère du président de la République actuel, Ali Bongo Ondimba, ont beaucoup fait évolué les questions de résiliences écologiques, de l’enracinement de ces questions comme problématique urgente, les ONGs spécialisées également, mais la problématique de la prise de conscience collective de l’importance de ce patrimoine demeure encore centrale », Michaël Moukouangui Moukala, directeur de publication de La Lettre Verte.
Reconnaissant la pertinence du diagnostic posé par La Lettre Verte, Paul Kopedina Itanguino, Président de l’ONG ACDL (Action Citoyenne pour le Développement Local) résume cette liste en trois « péchés écologiques capitaux » : (1) le faible niveau de culture citoyenne et environnementale de la population gabonaise et des entreprises, (2) l’insuffisance de l’engagement de l’Etat dans la promotion de l’écologie et des investissements durables, et enfin, (3) la destruction des mangroves.
« Les maux écologiques des gabonais ainsi identifiés, il conviendrait d’envisager ensemble (Etat, Entreprises et Organisations de la Société Civile), les moyens d’y remedier pour éviter l’imminence d’un enfer que représenterait pour le Gabon et pour l’Humanité en général la disparition de la vie humaine supportable sur terre », estime Paul Kopedina Itanguino.
Wilfrid Nguema Mba