Au Gabon, la situation des mangroves est toujours aussi préoccupante malgré les efforts consentis pour les protéger.
Écosystème unique, les mangroves sont depuis quelques années au Gabon vulnérables du fait des facteurs internes tels que les activités anthropiques liées à l’urbanisation anarchique, la spéculation foncière, les changements climatiques et bien d’autres. Or, les mangroves sont des écosystèmes extraordinaires qui contribuent au bien-être, à la sécurité alimentaire et à la protection de communautés côtières. Elles soutiennent d’après les spécialistes, une riche biodiversité et fournissent un habitat précieux pour les espèces animales et végétales.
Elles agissent également comme un rempart côtier naturel contre les ondes de tempête, les tsunamis, l’élévation du niveau de la mer et l’érosion. Leurs sols sont des puits très efficaces, séquestrant de grandes quantités de carbone, contribuant ainsi à la lutte contre les changements climatiques. Si au Gabon, à l’instar de la planète a été célébrée ce mercredi 26 juillet, la journée internationale pour la conservation de l’écosystème des mangroves sous le thème « la mangrove, un écosystème aux multiples fonctions et valeurs mais menacé », ces écosystèmes forestiers disparaissent trois à cinq fois plus vite que les pertes forestières mondiales globales, causant ainsi de graves impacts écologiques et socio-économiques.
Ces 40 dernières années, d’après les données de la direction générale de l’Environnement, la couverture de la mangrove a été divisée par deux. Pour inverser cette tendance, les administrations publiques centrales, les collectivités locales, les organisations non gouvernementales, les chercheurs, et les opérateurs économiques, sont invités à travailler main dans la main pour freiner la perte de la biodiversité des mangroves. Une interpellation qui intervient suite au constat sans appel dressé par les ONG locales et la communauté scientifique sur les dangers de perte de ces écosystèmes.
Au Gabon, alors qu’est célébrée la journée internationale des mangroves, la surface de cet écosystème a été grignotée de 70 ha sur les trois dernières années. Si ce chiffre peut-être insignifiant, ce problème affecte principalement la province de l’Estuaire avec le Grand-Libreville comme lieu de manifestation. Pour inverser cette tendance, le Gabon doit accentuer la politique volontariste de préservation de ces écosystèmes précieux mais vulnérables tel qu’il s’y est engagé il y a quelques années.
Séraphin Lame