Nommé récemment dans le Gouvernement de la Transition composé par Raymond Ndong Sima, le Colonel Maurice Tocui Allogho a pris, ce mercredi 13 septembre, ses fonctions en qualité de ministre des Eaux et Forêts. Il remplace Lee White.
Homme à l’allure calme, « patriote » et respectueux de l’homme dans sa dimension politique, économique et sociale, le Colonel Maurice Tocui Allogho a officiellement pris ses fonctions ce mercredi 9 septembre lors d’une cérémonie officiel conduite par le Secrétaire générale du Gouvernement. L’officier dative de l’armée de terre qui cumule 28 ans de services rendus dans le métier des armes, hérite d’un portefeuille ministériel très complexe en considération des scandales qui font l’actualité dans ce ministère. Mais aussi et surtout, parce que les Eaux et Forêts font face à l’épuisement du pétrole, donc, doivent assumer le relais de l’après pétrole.
Ministre des Eaux et Forêts sortant, Professeur Lee White qui occupe ce portefeuille ministériel depuis quatre ans n’a pas manqué de le faire savoir. Avec la consolidation du secteur ces dernières, les agrégats macro-économique se sont rééquilibrés avec une multiplication des recettes de l’Etat par x6 sur les trois dernières années à 600 milliards de francs CFA. En effet explique le ministre sortant, « le secteur forêt est 60% plus grand que le secteur minier. C’est le deuxième secteur économique du Gabon. » D’après, Lee White, nos analyses et les documents je suis convaincu que c’est le ministère des Eaux et Forêts qui pourra créer des centaines et des milliers d’emplois en terme de troisième et quatrième transformation. »
L’un des défis du Colonel Maurice Tocui Allogho sera donc de maintenir cette trajectoire, non sans manquer de pérenniser les efforts consentis sur les questions telles que les changements climatiques, le conflit homme-faune. « Le Gabon est assez résilient ! » certes, mais pour pérenniser cette résilience, le pays doit selon le ministre sortant, opérer des choix cornéliens en cherchant le juste milieu entre préservation de la biodiversité et développement économique. « Le Gabon se trouve un tout petit peu piéger entre le besoin de se développer et celui de préserver son environnement », a-t-il fait savoir. L’un comme l’autre de ces choix pourraient écologiquement etre fatale.
La gouvernance du Colonel Maurice Tocui Allogho doit aussi s’atteler à garder ces acquis. Toute chose qui passe selon Lee White par « l’exploitation durable de la foret » qui est la solution face aux défis d’avenir. Un message bien compris par le nouveaux ministre qui estime, à juste titre, que le « ministère est au centre des grands enjeux. C’est un maillon essentiel du développement socio-économique non seulement de notre pays, de la sous-région mais également du monde sur le plan environnemental. » Pour l’homme d’armes, la réussite de la trajectoire définie par le Comité pour la Transition et la restauration des Institutions (CTRI) et des défis en cours au sein du ministère dépendent de trois facteurs : l’homme, le patriotisme, le sens élevé du service, la loyauté et la solidarité.
Michael Moukouangui Moukala