Ce matin s’ouvre à l’hôtel le Nomad et ce durant trois jours, l’atelier de formation amenée par la US Agency for Global Media (USAGM) sur « le Journalisme de solutions dans la lutte contre les crimes naturelles au Gabon ». Un événement qui confronte les professionnels de la presse nationale à cette réalité moins évidente au Gabon.
Si c’est la deuxième fois et pour la deuxième année consécutive que l’USAGM, entendez par là l’Agence américaine des médias et son partenaire la Voix de l’Amérique consacre ses formations au Journalisme d’investigation au Gabon, les deux partenaires amènent en aventure et en connaissance cette fois-ci, les professionnels des médias gabonais sur des sentiers peu souvent explorer du Journalisme de solution.
S’il est un domaine noble en journalisme, le journalisme d’investigation requiert plusieurs facettes. Le Journalisme de solution, objet de l’atelier qui s’ouvre à l’hôtel le Nomad, en est l’une de ces facettes. Cette particularité journalistique en effet, « se concentre sur les réponses aux problèmes sociaux. Il consiste à présenter des solutions à ces problèmes, à voir comment et pourquoi les réponses fonctionnent ou ne fonctionnent pas. »
Tantôt qualifié de journalisme de réponse, d’impact ou de journalisme constructif, le journalisme de solutions et les approches qui rapportent est un genre assez flexible et très apprécié ailleurs par les publics. Pour preuve, alors que le Solutions Journalism Network a commandé une étude, celle-ci a permis de comprendre que dans plusieurs cas, le public préfère un article utilisant le journalisme de solutions à une publication dite traditionnelle. Cette fixation tient sens, au regard des reproches souvent fait par les publics face au manque de contact avec les faits et les réalités moins évidentes auxquelles sont confrontés certains journalistes au Gabon.
Durant trois jours, les professionnels des médias Gabonais auront à juste titre, l’occasion de se confronter à une réalité nouvelle, moins en crin à la pratique au niveau national mais finalement approche peut-être la plus flexible qui soit pour rendre compte des réalités apparentes. Journaliste spécialisé en Environnement, Prix FSC 2022 pour le Journalisme et Directeur de la Publication La Lettre Verte, pour Michael Moukouangui Moukala, « le journalisme au Gabon est sous-développé et les journalistes sous-outillés. Or, la nécessité commande qu’on s’arrime à ce qui se fait ailleurs. A l’investigation et à toutes les possibilités de formation permettant de relever le secteur. Le Journalisme de solution qui fait l’objet de la formation au Nomad est une approche nouvelle, peu évidente dans la conscience des professionnels de la presse gabonaise mais qui offre cependant, a apprécié son contenu, des meilleurs canevas de travail dans la résolution de certaines problématiques ».
Nous y reviendrons…
Séraphin Lame