Si le Gabon veut tirer un meilleur parti de la préservation de sa forêt en vendant plus de 180 millions de crédits carbone, une partie de ces actifs financiers verts sera affectée à la lutte contre la question du Conflit homme-faune (CHF).
« Aussi, à partir de 2023, un pourcentage du montant de la vente des crédits-carbone, l’argent que nous percevons en contrepartie de la protection de la forêt, sera affecté́ directement à la lutte contre le conflit Homme-Faune ». L’annonce a été faite il y a quelques jours par le président de la République, Ali Bongo Ondimba à l’occasion de son discours de vœux à la nation le 31 décembre dernier.
D’après Ali Bongo Ondimba, « cet argent servira notamment à approvisionner le fonds de compensation des victimes des éléphants ». Ainsi, dans les mois prochains a-t-il ajouté, 1.500 compatriotes bénéficieront des premières indemnisations. » Dans la même foulée, a-t-il annoncé, 350.000 hectares supplémentaires des 55.000 hectares de terre octroyés en 2022 aux communautés villageoises seront réservés et distribués sous forme de forêts communautaires.
Cette annonce et son effectivité seront d’un apport considérable dans la lutte contre la question du conflit homme-faune (CHF) qui depuis quelques années, est la cause de nombreux drames au Gabon. En effet, entre destruction des cultures agricoles des communautés villageoises et disparition des personnes, les éléphants, qui sont au centre de la question du CHF sont sous les feux des projecteurs au Gabon.
Si le Gabon comptabilise environ 95000 individus d’éléphants, en décembre 2021, le pays a organisé ses premières Assises nationales afin de trouver des pistes de solutions pour lutter efficacement contre cette question.
Séraphin Lame