Représentant le Gabon au Forum des forêts tropicales organisé par l’Agence norvégienne de coopération au développement (Norad) à Oslo en Norvège du 21 au 22 juin, le ministre des Eaux et Forêts, Prof. Lee White a, en marge de cette rencontre, plaidé pour un soutien financier plus renforcé des décideurs politiques et bailleurs de fonds en direction du Gabon.
Ce n’est un secret pour personne à travers la planète. Si le Gabon est réputé pour son engagement en faveur de la préservation de l’environnement, le pays est aussi celui qui se démarque le mieux par ses émissions de carbone. Depuis plus de 10 ans, l’arrêt de la déforestation dont la Norvège a il y quelques années récompensé les efforts, repose sur une absorption de 140 millions de tonnes de CO2 contre 35 millions de tonnes d’émissions au cours de cette période.
A l’international, c’est sur ces chiffres que le Gabon surfe pour faire valoir sa politique de compensation carbone par l’effet du paiement des crédits carbones dû aux « bons élèves de la planète ». Vieux de plus de 20 ans, ce principe de paiement a été instauré à la fin des années 1990. Il ne s’agit pas d’une position propre au Gabon, puisque désormais l’idée d’équilibre vis-à-vis de la dégradation du climat prédomine les positions des pays. D’ailleurs, cette idée est parfois l’objet de divergences entre d’un côté les pays sous-développés et de l’autre les pays développés.
Si malgré cette divergence, le Gabon ne manque jamais l’occasion d’interpeller l’humanité sur l’urgence d’agir pour le climat en récompensant les efforts de ceux qui préservent les écosystèmes, pour le ministre des Eaux et Forêts, Prof. Lee White qui a pris part du 21 au 22 juin à Oslo en Norvège, au Forum des forêts tropicales, les décideurs politiques et les bailleurs de fonds doivent accentuer leur effort d’investissement en direction des crédits carbone du Gabon.
L’enjeu de ce plaidoyer est presque connu de tous. Avec un territoire couvert à près de 90% de forêts, une politique économique prédominée par la gestion durable de la forêt, le Gabon, qui fait partie du bassin du Congo, second poumon vert de la planète, est un pays moteur en matière de politiques de résilience climatique à travers la planète. Son modèle fait office d’exemple et pour les autorités, il paraît de bon aloi que ces efforts soient récompensés conformément aux engagements internationaux.
Michaël Moukouangui Moukala