Le Gabon ne dérogera pas à ses engagements en matière de préservation de l’environnement. Très tôt, après sa prise du pouvoir, alors qu’il rencontrait en fin de semaine dernière les diplomates et les partenaires extérieurs, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition a réaffirmé sa volonté de préserver les acquis dans ce domaine.
Le 30 août dernier, au petit matin, le Gabon a été frappé par un coup d’Etat suite à l’annonce des résultats à l’issue des élections générales du 26 août. Les militaires réunis au sein d’un Comité baptisé de la Transition et de la restauration des institutions (CTRI) a fait état de ce que ces élections présentaient des irrégularités. Désormais c’est l’armée, sous le couvert du Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, qui gère le pays. L’objectif de cette transition, redonner aux gabonais leur dignité.
Très tôt annoncé, le renversement d’Ali Bongo Ondimba, président de la République déchu a soulevé de nombreuses questions, notamment celles concernant la pérennisation des acquis en matière de préservation de l’environnement au Gabon. Situé dans le bloc forestier du bassin du Congo-Ogooué, deuxième poumon vert de la planète, le Gabon est considéré à l’échelle mondiale comme un champion en matière de préservation de l’environnement. Du haut de ses 267 667 km² de superficie, le pays est couvert à plus de 80% de forêts. La déforestation ne représente que 0,5% et le pays stocke 140 millions de tonnes de carbone l’année. Ce qui fait de ce petit pays de 2,3 millions d’habitants, un Eden tropical pour reprendre le slogan de la marque Discover Gabon.
Le Gabon doit son positionnement sur la scène mondiale à son réseau des parcs nationaux, dont 13 parcs terrestres représentant 11% du territoire national et 20 parcs marins. La diversité des espèces qui peuplent ces territoires et la particularité des reliefs en font un territoire unique au monde. C’est cet ensemble qui fait la force du Gabon et à motiver ces dernières années, l’émancipation des politiques publiques axées sur la valorisation de la biodiversité gabonaise à travers des politiques spécifiques. L’un des chantres de ce combat, le président de la République sortant, Ali Bongo Ondimba en à fait son cheval de bataille. Son second septennat, présenté comme étant chaotique sur d’autres volets, a cependant connu une bouffée d’oxygène en ce qui concerne la préservation de l’environnement. Grâce à ce leadership, le Gabon jouit aujourd’hui d’une bonne cote sur la scène internationale.
L’un des défis de la Transition actuellement en cours au Gabon sera de préserver cet acquis qui fonde dans une moindre mesure, l’identité internationale du Gabon et constitue une source de revenus pour le pays. Si face aux ambassadeurs et partenaires nationaux et internationaux, le 31 août, un jour après le coup d’Etat, le Président de la Transition, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a affiché son ambition de respecter l’ensemble des engagements internationaux, la question environnementale a bénéficié de l’assentiment de ce dernier. Quoique plusieurs jours après, les actions dans ce sens sont toujours attendues.
Michael Moukouangui Moukala