Vitrine de la politique du Gabon en matière de préservation de l’environnement et défenseur de premier plan du pays sur les questions inhérentes au secteur, le ministère des Eaux et Forêts se fait invisible à Dubaï, à l’occasion de la 28e Conférence des parties des Nations unies sur le climat.
A Dubaï, si la présence de la présidence de la République, du ministère de l’Economie, du ministère de la Communication, de la Santé, de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et bien d’autres entités faisant partie de la délégation gabonaise, la présence du ministère des Eaux et Forêts à la grand-messe du climat soulève des interrogations. Et pour cause, le manque de visibilité des actions entreprises depuis le 30 novembre, date d’ouverture des travaux de la COP28, par ce ministère.
En effet, sur les différents réseaux du ministère, qu’il s’agisse de X, ex-Twitter ou de Facebook, les canaux de communication les plus privilégiés du ministère, aucune communication ne référence le public sur les implications du Colonel Maurice Ntossui Allogo à cette rencontre. Pire, depuis l’ouverture de la rencontre de Dubaï, aucun texte, aucune photo ne permettent d’apprécier si le ministre des Eaux et Forêts est réellement à Dubaï. Un flou ou manque de communication qui non seulement ne permet pas d’apprécier l’activisme du premier représentant des Eaux et Forêts du Gabon à cette rencontre, mais qui en plus, sonne comme une figuration du ministère.
Pour bien apprécier de quoi il est question, il faut noter que la dernière mise en valeur des actions du ministre ou ministère sur les canaux autorisés de ce département remonte au 2 novembre. Depuis, les pages de ce département sont muettes, laissant croire à l’absence du ministre sur l’événement d’envergure qui se tient actuellement à Dubaï.
Si on pouvait tout reprocher au Prof. Lee White, ancien ministre des Eaux et Forêts, son déploiement virtuel lors des rencontres d’envergures telles que celle qui se tient à Dubaï et qui engageaient le Gabon ne souffrait d’aucun reproche, il savait situer le plus grand nombre sur ses positions prise au nom du pays et sur les sujets retenus à cet effet. Pour les médias n’ayant pas pu effectuer par exemple le déplacement vers les lieux de ces événements, cela leur permettaient d’avoir de la matière et de mieux apprécier le niveau d’engagement du pays et sur quelle problématique.
La stratégie actuelle, si s’en est une, ne profite non seulement pas aux professionnels de la presse, aux lecteurs lambda mais surtout au pays, car signalons-le, c’est surtout à coup de communication que le Gabon a pu conquérir les cœurs et s’est imposé comme le « bon élève » en matière de préservation de l’environnement et de lutte contre les changements climatiques. Avant d’être une priorité des autres départements ministériels, la COP28 est à maxima, un sujet qui engage le ministère des Eaux et Forêts plus que tout autre département. Cela dit, son action ne devrait souffrir d’aucune faiblesse.
Séraphin Lame