De 26% actuellement, le Gabon qui se positionne en Afrique comme un modèle pour la conservation d’une partie de son domaine maritime, veut augmenter de 4%, le nombre de ses aires marines protégées. Cette volonté vise pour le pays à s’aligner à l’objectif 30×30 qui consiste à protéger au moins 30% de la planète d’ici 2030.
Cette ambition a été affichée mi-novembre 2024 par Clauvice Nyama Mouketou, Point Focal du Gabon et par ailleurs directeur des Évaluations et des Aménagements de la Direction générale des Pêches et de l’Aquaculture à l’occasion de l’atelier sur la gouvernance durable des aires marines protégées d’Afrique.
Organisé grâce à un appui financier de l’Agence suédoise de coopération au développement international (SIDA), l’atelier réunissait à Libreville, les experts et spécialistes des administrations réglementant les activités de pêche, d’aquaculture, d’écosystèmes aquatiques, de transport maritime, de gestion de parcs, aires protégées aquatiques, des organismes de recherche et des ONGs œuvrant pour la conservation de la biodiversité ainsi que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), la Commission Régionale des Pêches du Golfe de Guinée (COREP), et l’UA-BIRA.
La rencontre consistait en effet à répondre à la question : « comment renforcer la gouvernance des aires marines protégées de la république gabonaise en intégrant les bonnes pratiques pour la conservation et la biodiversité aquatique et la protection de l’environnement ? » Pour y répondre, l’atelier a débouché sur l’élaboration d’une feuille de route pour l’établissement, la mise en œuvre et la gestion d’une aire marine protégée nationale de façon spécifique.
Fort de ses 950 km de côte et de son positionnement écologique, le Gabon veut relever ses ambitions en matière de préservation de son espace maritime. En effet, le pays qui compte 20 parcs marins et réserves aquatiques représentant 26% des eaux territoriales et s’étendant sur 53.000 km², veut augmenter cette surface pour la portée à 30%. Cette volonté s’inscrit la stratégie 30×30 qui consiste à protéger au moins 30% des terres et 30% des eaux d’ici 2030. Le Gabon s’y est engagé depuis quelques années et compte fermement répondre à ses engagements en implémentant sur son territoire, cet objectif.
« Il y a cette possibilité que le Gabon augmente d’à peu près 4% de notre territoire marin à mettre sous cloche pour compléter les 30% pour répondre aux objectif du 30×30 qui des objectifs relativement contraignants », a fait savoir Clauvice Nyama Mouketou, Point Focal du Gabon et par ailleurs directeur des Évaluations et des Aménagements de la Direction générale des Pêches et de l’Aquaculture. Si elle est effective, cette projection va conforter la position du Gabon sur les enjeux climatiques du moment alors que beaucoup de pays peinent à les réaliser.
Michael Moukouangui Moukala