Annoncée le 2 septembre dernier lors de la Semaine africaine du Climat (ACW) 2022 que le Gabon organisait, le Gouvernement vient d’officialiser la désignation du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) comme mandataire pour la commercialisation des crédits carbone du Gabon.
C’est à l’occasion du Conseil de ministres organisé hier, jeudi 14 octobre que le Gouvernement a mis en place un projet de décret portant désignation de l’organisme chargé de la commercialisation des crédits carbone du Gabon. Cet organisme n’est autre que le FGIS, désigné comme mandataire exclusif chargé de la commercialisation des crédits carbone appartenant par le Gouvernement.
Le mandat du FGIS qui consistera à négocier et conclure les prix de vente des crédits carbone, conformément aux règles et pratiques en vigueur, pourvoir l’exécution des conventions résultant de ces négociations, constituer un portefeuille documentaire à l’exercice de sa mission, recourir à toute expertise requise, mettre en place toute structure d’appui à l’exercice de sa mission et percevoir les ressources issues de la commercialisation des crédits carbone et de les reverser conformément aux dispositions en vigueur et rémunérer tous les intervenants, prestataires ou experts mobilisés dans l’exécution de sa mission.
Si le suivi de l’exécution dudit mandat sera assuré conjointement par le ministre de l’Economie et le ministre en charge de l’Environnement, cette désignation intervient quelques jours seulement après que la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ait certifié un total de 187 millions de ses crédits carbone du Gabon sur la période 2010-2018.
Cette certification facilitera le processus de mise en valeur de ces crédits sur les marchés des capitaux et constitue à ce titre, une étape importante dans leurs démarches de « commercialisation » par le pays.
Dans ce processus, le FGIS jouera un rôle déterminant. En effet, l’attribution de la gestion des échanges de crédits carbones au FGIS constitue une étape importante dans le processus de commercialisation par le Gabon, de ces actifs alors que le pays envisage avant la COP27, de générer plus de 2 milliards d’euros de cet actif.
Séraphin Lame