Réuni à Abidjan, en Côte d’Ivoire du 1er au 2 juillet, l’Association internationale des maires francophone (AIMF) qui a tenu sa première « COP des villes » destinée à répondre aux différents préoccupations que pose la question climatique a appelé à une « mobilisation générale » pour répondre à ses préoccupations.
Initiée par la maire de Paris, Anne Hidalgo, et l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), qu’elle préside, plusieurs dizaines de maires de grandes villes du monde se sont réunis à Abidjan ce samedi à l’occasion de la «COP des villes».
Bâtir des sociétés écologiques et solidaires
Au total, 500 participants venus de plus de 40 pays se sont rendus dans la capitale économique ivoirienne pour assister à cet événement sur le thème «Agir avec les villes pour le climat».
Durant ce sommet, les élus ont réaffirmé «ensemble la nécessité absolue pour leurs populations d’une action climatique déterminée qui, à la fois anticipe les chocs et se conjugue avec des besoins sociaux toujours plus importants».
Les maires des différentes métropoles ont par ailleurs appelé à «une mobilisation générale» contre le dérèglement climatique, pour «bâtir des sociétés écologiques et solidaires».
Un manifeste signé par les différents élus
«Territoires les plus vulnérables face aux dérèglements climatiques, premières émettrices de gaz à effet de serre, les villes sont aussi en première ligne pour protéger leurs populations et leur santé», affirme «Le manifeste d’Abidjan pour le climat» : un écrit public que les maires ont signé après la tenue de la première «COP des villes».
Pour y parvenir, chaque ville s’engage «à accélérer sa coopération décentralisée dans le cadre de leurs jumelages, de leurs accords, ou via les programmes et les réseaux dont elles (les villes) sont membres, à les rendre 100% compatibles» avec l’Accord de Paris sur le climat qui prévoit la limitation du réchauffement climatique d’ici la fin du siècle «et à veiller à ce que tous les projets financés présentent des co-bénéfices pour le climat».
Les signataires du manifeste d’Abidjan demandent également aux «Etats de reconnaître le rôle majeur, indispensable, des villes dans la mise en oeuvre d’un développement économique soutenable» et «d’augmenter de manière significative les budgets nationaux soutenant les investissements municipaux favorables au climat».
Ces derniers souhaitent aussi une aide internationale accrue et aux banques centrales et de développement «de faciliter l’accès direct aux financements des projets ‘Climat-biodiversité’ des villes».
Ils s’engagent en outre «à publier régulièrement les résultats de leurs avancées et à venir les présenter lors de la journée des villes à la COP27». Parmi les villes soutenant ce manifeste, figurent celles de Paris, Abidjan, Niamey, Montréal.
La COP (conférence des parties) désigne la réunion annuelle des Etats pour fixer les objectifs climatiques mondiaux. La prochaine COP dite COP27, est prévue à Charm el-Cheikh en Egypte en novembre prochain.
La Lette Verte avec l’AFP