Organisé du 30 au 31 juillet à la Baie des Rois sur le front de mer de Libreville, la Local Conference of Youth (LCOY) sur l’urgence climatique va offrir aux jeunes gabonais, l’occasion de s’exprimer sur une problématique pesante du 21e siècle. Celle des changements climatiques qui compromet leurs perspectives sur plusieurs domaines.
Réduction des inégalités du genre dans les politiques climatiques au Gabon, Transition énergétique, promotion de l’agroécologie, jeunesse et biodiversité, justice climatique, financement de l’adaptation climatique au Gabon pour ne citer que ces points, sont les thématiques retenues à l’occasion de la LCOY édition 2024. L’évènement est organisé par le PNUD en collaboration avec les autorités gabonaises et des ONGs, dont l’ONG Développement durable et la YOUNG sur les enjeux liés à l’implication des jeunes face à l’urgence climatique au niveau national.
Cette initiative, qui tombe dans un contexte de prise de conscience des jeunes sur l’importance de lutter contre les changements climatiques, traduit la place que les jeunes occupent dans les prises de décisions liées à cette question. Ce, d’autant plus que comme l’explique Gabriella Nsiamalembe, Coordinatrice du Chapitre GYBN-Gabon, « il y a encore quelques années, les jeunes gabonais n’étaient pas très impliqués dans les thématiques liées à l’environnement et la préservation de la biodiversité. Mais depuis quelques années, on ressent vraiment chez cette jeunesse, une forte envie de pouvoir porter leur voix au niveau local et international. Cela se remarque avec les différentes qui sont menées par des ONGs dirigées par des jeunes et par la LCOY qui est organisée au Gabon depuis quelques années seulement. Les jeunes gabonais viennent de partout, des neuf provinces afin de prendre part à cette conférence qui est organisée par les jeunes et pour les jeunes ».
Pour Jules Gildriel Pierre Rogombi, jeune engagé sur les question d’écologie, par ailleurs président du Comité exécutif de l’ONG Communication environnement (COMEN), si l’engagement des jeunes vis-à-vis de la LCOY est louable, la question du bilan de leur implication lors des grandes rencontres internationales, à l’exemple de la COP internationale des jeunes, manque de visibilité. Reconnaît-il, « les jeunes sont interpellés par la question des changements climatiques, mais ne s’en préoccupent pas directement. Du coup, leur implication est mitigée ». Il en veut pour preuve, le fait que le Gabon « n’ait pas des jeunes négociateurs climat ». De quoi se poser la question de l’importance de cette nouvelle rencontre autour de la LCOY. Aux autorités et autres partenaires, conseille-t-il de mieux valoriser l’engagement climatique des jeunes par des politiques publiques adéquates.
Séraphin Lame