En visite dans la province de l’Ogooué-Lolo depuis, jeudi 30 mars, dans le cadre de sa tournée Républicaine, le président de la République, Ali Bongo Ondimba a rassuré les femmes d’Iboundji, membres des coopératives agricoles de l’imminence des aides financières dans le cadre du Conflit homme-faune (CHF).
Concilier préservation de l’environnement et développement local, voici l’objectif poursuivi par l’annonce d’Ali Bongo Ondimba aux femmes des coopératives agricoles d’Iboundji. Dans un post sur Facebook, ce dernier a d’ailleurs rappelé la nécessité de concilier ces deux politiques. Selon lui, « tout est fait au Gabon pour concilier préservation de la nature et développement des activités humaines ».
Si depuis plusieurs années, le secteur agricole paye le prix fort du débordement de la politique de conservation menée par le pays, avec l’invasion des éléphants dans les plantations des populations, le message et l’annonce du président de la République s’inscrivent dans une dynamique de réponse à ce problème. Dans ce sens et face aux femmes membres des coopératives agricoles d’Iboundji, dans le département de l’Offoué-Onoye, Ali Bongo Ondimba a annoncé l’imminence d’une aide financière suite aux dommages de la faune sur les activités humaines notamment agricoles.
Plusieurs heures après cette annonce, il est cependant impossible pour notre rédaction de situer le montant par membre de coopérative de cette aide, tout comme la date de son imminence. Toutefois, il faut savoir que l’intrusion de la question du Conflit homme-faune dans la tournée Républicaine d’Ali Bongo Ondimba rappelle combien il est important et urgent de trouver un remède à cette problématique au Gabon. A travers le pays, elle fait tellement écho qu’elle n’échappe pas aux réflexions lors des sommets, conférences et autres colloques organisés par le pays.
Cette annonce conforte cependant l’une des recommandations des assises nationales du Conflit homme-faune organisées mi-décembre 2021 par le Gouvernement. Ces assises, en plus de préconiser des solutions pour lutter contre ce problème, avaient mis en exergue l’ampleur de cette question au Gabon dont les plaintes sont évaluées à 9000 sur une période de cinq ans.
Séraphin Lame