Au Gabon, si le processus d’indemnisation des victimes du Conflit homme-faune (CHF) sur la période 2016-2022 a été enclenché il y a quelques mois, 10262 personnes et environ 3 milliards de francs CFA ont déjà été payées et engagés à cet effet.
Le processus d’indemnisation des victimes du Conflit homme-faune (CHF) suit son cours au Gabon. En mai dernier, si le président de la République, Ali Bongo Ondimba avait annoncé la mise à disposition d’une enveloppe d’environ 4 milliards de francs CFA pour indemniser les personnes victimes des débordements des éléphants notamment, 10262 personnes ont déjà été indemnisées à ce jour selon les statistiques rendues disponibles par la direction de la gestion de la faune et de la chasse auprès de la (DGFAP) à travers la voix de son directeur, Serge Mibambani lors de la conférence de presse sur le conflit homme faune organisé par l’ONG Space for Giants en collaboration avec le ministère des Eaux et Forêts.
De l’enveloppe annoncée, près de 3 milliards de francs CFA ont déjà été engloutis dans le paiement. Ce qui représente, selon Serge Mibambani, 80% du total des fonds annoncés. Reste donc à payer 20%. Pour direction de la gestion de la faune et de la chasse auprès de la (DGFAP), « le processus est en cours. L’aide n’est pas encore allée au terme de son paiement». Une façon pour lui de rassurer les voix qui, de part et d’autre dans le pays, se lèvent pour dénoncer cette opération.
En effet, nombreuses sont les populations qui disent avoir été lésées dans cette opération de paiement. Ce que réfute le ministère qui met en avant des irrégularités inhérentes notamment aux potentiels bénéficiaires. Parmi lesquelles, les difficultés liées à l’orthographe des noms ou prénoms qui sont parfois mal placés. Or, « on sait tous que lorsqu’il est question de payer, le Trésor public fait attention à l’identité », a ajouté le directeur.
Pour contourner ces difficultés, une cellule a été mise en place dans l’optique de collecter toutes les informations en préparation à la tenue prochaine, d’une commission pour permettre d’après le directeur, de lever les obstacles observées pour payer les personnes pour lesquelles le Trésor public n’a pas pu délivrer des titres.
Si l’on s’en tient à ces propos, la machine suit donc son cours. « Il ne faut pas penser que le processus est bloqué. Le paiement destiné aux 13247 personnes sera bien effectif », rassure le directeur pour lever tous les équivoques autour la question des paiements de ces fonds.
Michael Moukouangui Moukala