Les nouvelles autorités municipales de la ville de Libreville sont-elles incapables de proposer des initiatives innovantes et durables aux populations de Libreville pour lutter contre l’insalubrité galopante ? C’est la question que soulève le lancement, le 17 septembre 2024, du “Challenge ville propre”. Cette initiative semble n’être qu’une pâle copie du « Prix de l’arrondissement le plus propre, vert et résilient du Gabon » initié en 2023 par l’ancien régime, qui cependant avait déjà échoué à résoudre la question de l’insalubrité dans la capitale gabonaise.
Depuis leur prise de fonction, les nouvelles autorités municipales de Libreville peinent à trouver des solutions adéquates capables de résoudre le problème chronique de l’insalubrité de la ville de Libreville. Et pour cause, le lancement, le 17 septembre 2024 dernier, du “Challenge ville propre” illustre cette incapacité de nouvelles autorités municipales à innover. Très proche du « Prix de l’arrondissement le plus propre, vert et résilient du Gabon » initié en 2023 par l’ancien régime, « Prix » qui avait pourtant échoué, cette initiative montre que les autorités municipales ne sont pas allées chercher bien loin pour résoudre la question de l’insalubrité qui accable la ville de Libreville.
L’absence de véritables réformes structurelles est frappante, alors même que Libreville continue de faire face à des défis majeurs en matière d’infrastructures, de salubrité et de civisme. En dépit de la bonne volonté affichée par ce « Challenge », les nouvelles autorités semblent s’appuyer sur des solutions temporaires et déjà éprouvées, sans répondre réellement aux besoins urgents d’une population en quête de changements réels et durables.
Le problème le plus flagrant reste l’impunité des comportements inciviques. Le dépôt anarchique des ordures dans les rues, le non-respect des infrastructures de collecte, ainsi que l’absence de tri des déchets demeurent des pratiques largement répandues, faute de sanctions effectives et d’une gestion stricte. Cette tolérance envers le non-respect des normes compromet tout effort de rétablir l’ordre urbain et partant, la propreté dans la ville.
En outre, la décharge de Mindoubé, désormais saturée, reste un point noir sans solution apparente. Les autorités actuelles n’ont pas encore proposé de plan concret pour la création de nouvelles infrastructures ou la mise en place de systèmes de gestion des déchets plus efficaces et écologiques.
Face à ce constat, on serait tenté de croire que les nouvelles autorités municipales, malgré quelques initiatives comme le “Challenge ville propre”, se heurtent à leur incapacité à proposer des mesures réellement innovantes. Sans un changement profond de leur approche, Libreville risque de rester embourbée dans les mêmes problématiques, sans perspective d’amélioration durable.
Wilfried Nguema