Deuxième poumon vert de la planète, le secteur forestier dans le bassin du Congo pèse à peine 9% du PIB des pays membres. Selon la Banque mondiale, cette tendance pourrait être réévaluée si les décideurs politiques de la région mettaient en place des politiques qui valorisent les écosystèmes forestiers, les services qu’ils fournissent et veillent à ce que la pleine valeur des forêts soit mondialement reconnue.
Le tableau de la Banque Mondiale est formel : le bassin du Congo revêt une importance cruciale pour le monde. Partant de ce constat, pour la banque, un financement international accru, associé à une coopération régionale solide, peuvent garantir la prospérité de cet écosystème vital pour les générations futures. Ce qui passe par des réformes et la mise en place des politiques spécifiques pour renforcer la valeur que les forêts apportent aux communautés forestières, à l’économie nationale et à la communauté mondiale. Celles-ci ne représentent qu’à peine 9% du PIB des pays du bassin du Congo.
Ainsi, selon la Banque mondiale, l’attribution d’une valeur économique à des services écosystémiques tels que la séquestration du carbone, la filtration de l’eau ou la biodiversité permettrait de justifier les investissements dans la conservation et de créer des incitations telles que les programmes de rémunération des services écosystémiques. « Il est ainsi nécessaire d’établir des politiques budgétaires qui récompensent l’utilisation durable des ressources naturelles, à travers des politiques fiscales et de dépenses adaptées », conseille la Banque mondiale. D’autant plus que toutes les recettes issues de l’exploitation forestière devraient être prises en compte dans le budget national et orienter les politiques visant à préserver et à renforcer les ressources forestières et les services écosystémiques.
En effet, grâce aux progrès accompli ces dernières années en matière de lutte contre la déforestation et la promotion de la gestion durable des forêts, la mise en place d’une politique économique basée sur les avantages des politiques écologiques tel que l’accord de Paris sur le climat et le cadre REDD+, qui soutiennent les efforts de réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts, permettrait là aussi selon la Banque mondiale d’atteindre les objectifs de résilience financière.
« La préservation des forêts implique donc d’importants arbitrages économiques dans un contexte où les capacités et ressources internes des pouvoirs publics sont limitées. Pour mobiliser les ressources nationales et encourager des investissements plus importants dans la gestion durable des forêts, une réforme de la fiscalité forestière reflétant l’ensemble des avantages économiques procurés par les forêts constitue une solution », ajoute la Banque mondiale. La participation de toutes les parties prenantes est essentielle pour promouvoir la transparence et la bonne gouvernance dans le secteur forestier.
La Lettre Verte avec la Banque Mondiale